Le Journal de Quebec

Ils partent avec les seuls souvenirs de leur fille

Il n’y a aucune valeur de revente dans les objets de la jeune femme décédée dans un accident de voiture

- FRÉDÉRIQUE GIGUÈRE

La famille d’une jeune femme morte dans un accident de voiture il y a 10 ans est dévastée de s’être fait voler, mercredi, une boîte qui contenait tous leurs souvenirs d’elle, à Sainte-catherine.

« J’ai été en dépression longtemps après le décès de ma fille et cette situation me ramène dans un état extrêmemen­t difficile, confie Michèle Simard, la voix tremblante. À l’exception de l’urne qui contient les cendres de ma fille, ils ont pris ce que j’avais de plus précieux dans la maison. Ça ne vaut rien, mais ça vaut tout l’or du monde pour moi. »

Le crime s’est produit peu avant 11 h 30, dans une résidence de la rue Bourgeoys, tout près du Collège Charles-lemoyne. Deux individus ont stationné leur berline rouge à quelques mètres de la maison ciblée avant de s’y rendre en marchant sur le gazon des voisins.

Les voleurs ont abîmé une fenêtre du sous-sol afin d’entrer. Il n’y avait personne à l’intérieur.

Ils ont ouvert quelques tiroirs et armoires, avant de quitter les lieux environ huit minutes plus tard, selon les images captées par les caméras de sécurité du voisin et dont Le Journal a obtenu copie.

VALEUR SENTIMENTA­LE

Parmi les objets dans la maison, les hommes se sont emparés d’une boîte qui contenait de précieux souvenirs.

« Il y avait des billets d’avion, des cigarettes Popeye parce qu’elle adorait ça, une breloque de petit ange, un chandail signé par toutes ses amies, des lettres que je lui ai écrites après sa mort et un peu de ses cendres », décrit Mme Simard.

Les cambrioleu­rs ont aussi dérobé une boîte de documents sans réelle importance. Rien d’autre. Les hommes ont toutefois laissé un possible indice sur les lieux, soit une boîte et un bijou qui n’appartient pas à la famille. Serait-ce un bijou dérobé dans une autre résidence un peu plus tôt ? C’est notamment ce que les enquêteurs de la police de Roussillon, chargés de résoudre ce vol, tenteront d’éclaircir.

Ève Parisi avait 20 ans lorsqu’elle a rendu son dernier souffle après un accident de voiture à Okotoks, en Alberta, en 2011. Elle travaillai­t comme nounou et devait y passer l’été afin d’apprendre l’anglais. Le conducteur de la Ford Mustang impliquée dans l’accident a été reconnu coupable de conduite avec les facultés affaiblies causant la mort et a écopé de deux ans et demi de prison.

Bien qu’elle entretienn­e peu d’espoir, la famille Parisi souhaite que les voleurs lui rapportent ses précieux souvenirs.

« C’est tout ce qu’il me reste de ma fille. De ma Ève », souffle Mme Simard.

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CAPTURES D’ÉCRAN TIRÉES DE LA CAMÉRA VIDÉO DES VOISINS 3 1. La berline rouge des deux voleurs passe devant la maison avant de se stationner tout près. 2. On les voit 40 secondes plus tard se diriger vers la résidence. 3. Ils repassent devant la caméra des voisins après 7 minutes avec la boîte de souvenirs entre les mains.
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ÈVE PARISI Défunte

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