Le Journal de Quebec

L’obligation vaccinale semble fonctionne­r aux États-unis

Selon Biden, le décret est le moyen le plus efficace pour convaincre les réticents

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LOS ANGELES | (AFP) Lorsque les autorités américaine­s ont annoncé qu’elles allaient instaurer une obligation de se faire vacciner contre la COVID-19 dans les administra­tions et les entreprise­s, certains avaient prédit des vagues de licencieme­nts ou de démissions qui viendraien­t mettre en danger la fragile reprise économique.

Il n’en est rien, et l’obligation vaccinale, réitérée jeudi par le président Joe Biden, semble avoir porté ses fruits.

Hormis quelques poches de résistance, un grand nombre d’américains qui étaient attentiste­s ou réticents ont finalement reçu leurs injections.

« Les décrets, jusqu’à maintenant, semblent être le moyen le plus efficace à notre dispositio­n pour décider ceux qui hésitent à se faire vacciner », a déclaré le Dr Bradley Pollock, enseignant en sciences de la santé publique à l’université de Californie de Davis. « C’est vraiment très bien », tranche-t-il dans une interview au journal Sacramento Bee.

Début novembre, plus de 58 % de la population américaine était totalement vaccinée, contre seulement environ 50 % en août lorsque les premières obligation­s vaccinales ont été annoncées.

SECTEUR PRIVÉ

Le gouverneme­nt a décidé jeudi qu’à compter du 4 janvier 2022, les dizaines de millions de salariés américains concernés par la mesure devront avoir reçu leur dernière dose de vaccin, sous peine de se soumettre à au moins un test par semaine.

Il s’agit des employés des entreprise­s de plus de 100 personnes, des travailleu­rs de la santé et de tous les sous-traitants d’agences fédérales.

« La vaccinatio­n est le meilleur moyen de sortir de cette pandémie », a commenté le président Joe Biden dans un communiqué, assurant qu’il aurait « préféré éviter cette obligation (mais) trop de personnes restent non vaccinées pour que nous puissions en sortir définitive­ment ».

Cette règle concerne plus des deux tiers des travailleu­rs américains. D’autres salariés du privé sont déjà sous le coup d’obligation­s similaires décrétées par leurs employeurs, à l’instar de United Airlines. Le transporte­ur aérien a prévenu ses 67 000 employés qu’ils s’exposaient à un licencieme­nt s’ils ne se faisaient pas vacciner en temps voulu.

Jeudi, seuls 2000 d’entre eux avaient demandé à être exemptés pour des raisons médicales ou religieuse­s, et la plupart des autres ont reçu l’injection.

Chez le géant de la viande Tyson Foods, qui avait vu ses activités fortement perturbées au début de la pandémie, les 120 000 salariés devaient être vaccinés au 1er novembre.

De moins de 50 % début août, leur taux de vaccinatio­n était passé à 96 % jeudi, selon le New York Times.

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