À LA DÉCOUVERTE JORDAN DE LOVE
La confrontation de quartsarrières entre Patrick Mahomes et Aaron Rodgers n’aura pas lieu, mais le duel entre les Chiefs et les Packers n’est pas moins intrigant pour autant. C’est une occasion en or pour le jeune Jordan Love de démontrer qu’il mérite les clés de la voiture à Green Bay la saison prochaine.
En 2019, Mahomes était blessé lorsque le choc entre les deux équipes était survenu. Cette fois-ci, c’est Rodgers qui doit rater le rendez-vous parce qu’il est atteint de la COVID-19.
Ainsi donc se pointe Love, sélectionné par les Packers en première ronde du repêchage de 2020, précisément dans le but qu’il succède éventuellement à Rodgers.
Faut-il conclure que s’il offre une étincelante performance, Love détrônera le vétéran ? Absolument pas !
Il ne faut pas se leurrer, les Packers sont trop près du but ultime pour confier en cours de saison les commandes de leur attaque à un quartarrière qui totalise à ce jour sept passes dans la NFL.
Sauf que si les Packers voient demain en Love un pivot capable d’exécuter leur plan de match, d’utiliser sa mobilité et de bien lutter dans l’environnement hostile de Kansas City, ils deviendront soudainement plus enclins à échanger Rodgers au terme de la saison.
RETOUR DANS LE TEMPS
Ceux qui en doutent peuvent reculer jusqu’en 2007. À l’époque, Brett Favre était le quart vénéré des partisans et le jeune Rodgers, choix de première ronde deux ans plus tôt, patientait sur le banc.
Face aux Cowboys, Favre s’était blessé et Rodgers avait complété 18 de ses 26 passes pour 201 verges et un touché. Ce mince échantillon avait convaincu les Packers de se tourner vers Rodgers à l’automne 2008 et le quart-arrière a lui-même évoqué plus tard cette soirée à Dallas comme un tournant dans sa carrière.
LA SITUATION ACTUELLE
Quatorze ans plus tard, Rodgers se retrouve sur la touche avec un jeunot qui lui pousse dans le dos. C’est le cycle de la vie.
À l’époque, Favre se trouvait en froid avec la direction de l’équipe et aujourd’hui, c’est Rodgers qui est le quart-arrière aigri.
Son mécontentement à l’endroit de l’équipe est bien connu et si les choses se passent plutôt bien malgré tout depuis septembre, les événements en cours pourraient changer le portrait.
Rodgers a décidé de ne pas recevoir le vaccin et l’équipe doit donc se passer de lui non seulement pour ce match important, mais au moins jusqu’à samedi prochain. Les joueurs non vaccinés doivent s’isoler au moins 10 jours et ne pas ressentir de symptômes.
À QUOI S’ATTENDRE ?
L’attaque de Matt Lafleur devrait aider Love à bien paraître puisqu’elle préconise des motions et concepts qui ont tendance à rendre des lectures plutôt ouvertes. Sauf qu’à chaque match, peu importe le stratagème offensif, Aaron Rodgers réussit quelques passes que lui seul peut réussir. Impossible d’exiger que Love en fasse autant.
Il a écoulé sa première année en pleine période de COVID-19, sans entraînements en équipe dans l’entre-saison et sans matchs préparatoires. Au moins, durant la dernière saison morte, il a pris toutes les répétitions de quart partant pendant que Rodgers faisait la gueule chez lui.
C’est un véritable mystère qui attend les amateurs en ce qui concerne Love. Probablement que le spectateur le plus attentif sera Rodgers.