HUMILITÉ OU HUMILIATION ?!
Un ami et collaborateur me texte hier midi. « Est-ce que Phillip Danault a déjà terminé un match dans l’uniforme du Canadien à -5… ? » Vérifications faites… non. M’en doutais, mais j’ai quand même appelé Mathieu Bédard, recherchiste à TVA Sports. En fait, Danault n’a même jamais fini une rencontre avec un différentiel de -4. Mieux, en 360 parties dans l’uniforme du CH, le nouveau centre des Kings a, seulement à cinq reprises, conclu un duel à -3.
Moins 5. Sinistre constat de la soirée de travail de Christian Dvorak jeudi soir. La question qui me brûle, c’est que diable faisait Dvorak au centre de Mike Hoffman et de Josh Anderson ?
Nick Suzuki a débloqué mardi contre les Red Wings. Il a capitalisé à la suite de la blessure de Jonathan Drouin et a connu de très bons moments, lorsque jumelé aux deux ailiers les plus productifs de l’équipe, Anderson et Hoffman.
Pourtant, le centre numéro un de l’organisation s’est retrouvé jeudi à tenter de lancer la saison de Tyler
Toffoli et de Brendan Gallagher, tandis que Dvorak qui n’en demandait sans doute pas tant, se voyait doter de la paire d’ailiers de choc.
Moins 14. C’est la fiche combinée de Dvorak, Hoffman et Anderson jeudi soir. Barry Trotz a servi une formidable clinique de coaching à Dominique Ducharme lors de ce match. En même temps, suis convaincu que Trotz admettrait qu’il a disloqué le CH sans trop réfléchir.
Je ne veux pas exonérer de tout blâme
coach Ducharme. Je ne trouve toujours pas d’explications logiques à la composition de ses trios contre les Islanders.
En même temps, New York possède trois unités capables de faire mal paraître les défenseurs adverses.
Il devenait évident qu’avec une paire Savard-kulak aussi croche, le Canadien vivait sur du temps emprunté lors de ce match.
LE REPOS DU GUERRIER
Je reviens à Gallagher. On ne peut forcer un joueur à se reposer, à recouvrer la santé. Gallagher est un grand guerrier qui veut faire partie de la solution. Il veut coûte que coûte aider l’équipe à se sortir du trouble.
L’ennui, c’est que compte tenu de son état de santé, il n’aide pas du tout la cause du Canadien. Il donne toujours l’impression de jouer au bord du précipice, de patiner contre un mauvais vent violent. La rondelle entre sur sa palette et trop souvent en ressort immédiatement.
Il veut jouer, soit. Mais le rôle convenable pour lui dans les circonstances actuelles est de faire la paire avec Artturi Lehkonen sur un trio pivoté par Jake Evans. Avec beaucoup de temps de jeu en désavantage numérique. En lisant ces lignes, n’allez pas googler « Gallagher salaire », vous pourriez déprimer.
UN PEU DE POSITIF AVEC BELZILE
Enfin, dans ce désert de désillusions, il y a tout de même quelques mirages d’eau fraîche.
J’aime beaucoup le jeu d’alex Belzile. Il patine comme un tracteur à gazon, mais il a la qualité de savoir où sera la rondelle. Il fait beaucoup avec peu, car il possède l’intelligence et la compréhension du jeu. Il ne sera jamais un top 9, mais compte tenu de son parcours, il mérite d’être une belle histoire dans une saison catastrophe.
Pour ma part, il devrait être l’attaquant numéro 13 confirmé du CH d’ici la fin de la campagne.