Le Journal de Quebec

Frolik est fâché contre le Canadien

Il est d’avis que l’équipe ne l’a pas traité correcteme­nt

- ANTHONY MARTINEAU

Michael Frolik ne mâche pas ses mots : « le Canadien a carrément mis fin à ma carrière dans la LNH ».

C’est ce que l’ancien attaquant du CH a indiqué dans une entrevue publiée sur le site web du réseau TVA Sports, hier.

Évoluant dorénavant pour le Lausanne HC, en Suisse, l’athlète de 33 ans, à qui le Tricolore avait fait signer un contrat à l’aube de la dernière saison, en a gros sur le coeur relativeme­nt à la façon dont il a été traité par l’équipe montréalai­se.

« Ce fut une année extrêmemen­t difficile pour moi, a-t-il confié. En fait, je ne sais toujours pas pourquoi le Canadien m’a fait signer un contrat. Quand le club a déposé son offre, on m’a fait comprendre qu’il y avait un poste qui m’attendait. Mais les dirigeants ont conclu une entente avec Corey Perry juste après. Je savais déjà que l’équipe était serrée au niveau du plafond salarial, donc je me suis dit : ‘‘oh, ce n’est pas bon’’. »

Ayant accepté un contrat d’un an pour 750 000 $, le Tchèque s’amenait à Montréal fort d’une fiche de 159 buts et 225 passes (384 points) en 850 matchs dans la LNH. Il avait aussi à son palmarès une conquête de la coupe Stanley, en 2013, avec les Blackhawks de Chicago.

« Un interminab­le manège, a qualifié Frolik, concernant son passage avec le Canadien. Un joueur se blessait, puis un patineur était rappelé, mais ce n’était jamais moi. Je me suis souvent rendu dans le bureau des entraîneur­s pour plaider ma cause, mais on me disait constammen­t que je ne jouais pas en raison du plafond salarial. C’était tout ce qu’ils savaient me dire, on dirait ! Moi je leur disais : ‘‘ok, mais échangez-moi, dans ce cas-là !’’ Ils n’ont rien voulu entendre. »

« Quand tu ne joues pas de la saison, c’est dur de garder le rythme et de te trouver une équipe la saison suivante, a ensuite estimé Frolik. Je sais ce que j’aurais pu apporter au Canadien, mais l’équipe ne m’a juste jamais donné d’opportunit­és. Oh, elle m’a donné huit matchs, mais sur un quatrième trio à l’occasion de parties peu importante­s. Oui, je peux dire que je suis fâché contre le CH. Personne n’aime être laissé de côté à répétition. L’équipe a carrément mis fin à ma carrière dans la LNH. »

LE PLATEAU DES 1000 MATCHS

Durant l’entretien, Frolik ajoute qu’un autre élément contribue à augmenter le niveau de frustratio­n qui l’anime : il croit qu’il aurait pu atteindre le mythique plateau des 1000 matchs si le CH l’avait traité autrement.

« Ç’a toujours été un objectif de disputer 1000 parties dans la LNH, a-t-il affirmé. Je suis déçu, mais si on m’avait dit au début de ma carrière que je jouerais 850 matchs profession­nels, je ne l’aurais jamais cru. Je suis fier de ce que j’ai fait. J’ai eu une super belle vie de hockeyeur profession­nel. J’ai vécu de sublimes expérience­s dont la fois où j’ai pu soulever la coupe Stanley. »

À Lausanne, Frolik a récolté cinq points, dont trois buts, en sept matchs depuis le début de la saison.

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PHOTOS D’ARCHIVES, MARTIN CHEVALIER Michael Frolik a été blanchi en huit matchs avec le Canadien.

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