Le Journal de Quebec

Uneorganis­ationdansl­ebrouillar­d

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Le Canadien est dans un épais brouillard, et pas juste sur la glace. Si on cherche toujours quelle est l’identité de l’alignement 2021-2022, il est aussi très difficile de comprendre le plan au deuxième étage.

L’équipe fait partie des pires de la LNH depuis le début de la saison, mais malgré tout, on ne peut pas les considérer comme une équipe en reconstruc­tion en raison des nombreux contrats à long terme qu’elle a octroyés à des vétérans au cours des dernières années.

Les Brendan Gallagher, Josh Anderson, Mike Hoffman, Jonathan Drouin, Jeff Petry et j’en passe, sont tous sous contrat pour longtemps.

On ne peut donc pas les classer dans la même catégorie que les Devils du New Jersey, les Red Wings de Detroit, les Sabres de Buffalo, les Sénateurs d’ottawa ou les Coyotes de l’arizona, qui eux, ont entamé un processus de reconstruc­tion évident en faisant place aux jeunes.

Malgré tout, le Canadien est incapable de faire mieux que ces formations et fait même pire que certaines d’entre elles.

Où s’en va donc l’équipe ? L’alignement est composé d’un mélange de jeunes et de vétérans, mais il n’y a pas d’orientatio­n claire.

L’an dernier, on disait de cette équipe qu’elle se démarquait par sa vitesse. Ce n’est plus le cas.

À chaque match ou presque, ils se font déclasser autant sur le plan de la vitesse que de la compétitio­n.

STABILITÉ

Ce n’est pas normal qu’on soit incapable d’identifier les meneurs de cette équipe. Le Canadien n’a jamais eu de premier trio stable et dominant depuis le début de la saison surtout en raison du fait que, sans rien enlever à Nick Suzuki et à son potentiel à long terme, il n’a pas de centre numéro 1.

Les bonnes équipes ont toutes un trio de premier plan. Les Bruins de Boston sont probableme­nt le meilleur exemple. Si je vous demandais de me nommer le deuxième trio de cette équipe, je suis persuadé que la grande majorité hésiterait avant de me répondre. À Boston, c’est l’affaire de Patrice Bergeron, David Pastrnak et Brad Marchand.

PRICE ET WEBER

L’excuse la plus populaire en ce moment pour expliquer les déboires du Canadien, c’est l’absence de Shea Weber et de Carey Price.

C’est trop facile, à mon avis. Ça va plus loin que ça. Heureuseme­nt, on a appris hier que Price rejoindrai­t ses coéquipier­s lundi. C’est une bonne nouvelle parce que je suis d’accord que le Canadien, c’est l’équipe de Price.

Toutefois, le retour du gardien vedette ne changera rien au fait que la brigade défensive du Tricolore n’est pas de taille en ce moment. Oui, le gardien apportera peut-être un souffle nouveau, une nouvelle façon de discuter avec les défenseurs.

Il n’en reste pas moins que cette brigade défensive ne joue pas à la hauteur et que Jeff Petry, qui devrait être l’âme de l’équipe à la ligne bleue, ne connaît pas de grands moments.

STOPPER L’HÉMORRAGIE

On est au bord de la catastroph­e, chez le Canadien. Les partisans commencent déjà à s’impatiente­r et on en a entendu plusieurs narguer leurs favoris en y allant de remarques sarcastiqu­es ou tout simplement en les huant, jeudi soir, lors de la défaite face aux Islanders de New York.

Montréal est un marché passionné et les partisans savent reconnaîtr­e une équipe qui travaille ou pas, peu importe le niveau de talent dans l’alignement.

Heureuseme­nt pour les joueurs du CH, on n’a pas vu de sacs bruns encore au Centre Bell. Mais ça va venir plus tôt que tard si la barque ne se redresse pas rapidement.

— Propos recueillis par Kevin Dubé

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PHOTO D’ARCHIVES Dominique Ducharme fait son possible pour aider le Canadien à se sortir de sa torpeur.

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