L’OPPOSANT QUI RÊVE DE POUVOIR
Chef de l’opposition à l’hôtel de ville de Québec depuis quatre ans, Jean-françois Gosselin assure être désormais prêt à diriger la Municipalité.
En 2017, M. Gosselin est passé à deux doigts de voir sa carrière municipale s’achever avant même son début.
Le chef de Québec 21 avait largement perdu le scrutin à la mairie, mais sa colistière a pu arracher la victoire dans son district avec une mince avance. Il a ainsi pu siéger comme conseiller, et il fut le principal interlocuteur de Régis Labeaume au conseil municipal ces dernières années.
DÉPUTÉ
Celui qui a travaillé comme directeur des ventes dans diverses compagnies au début des années 2000 a fait une première incursion en politique provinciale en 2007. À la surprise de plusieurs, il a été élu député sous la bannière de l’action démocratique du Québec. Vingt mois plus tard, c’est un dur retour à la réalité pour M. Gosselin qui perd son siège.
En 2012, il tente de revenir à l’assemblée nationale – sous la bannière libérale cette fois –, mais il mord la poussière.
Il lance Québec 21 au printemps 2017 et réussit à arracher deux sièges de conseillers lors du scrutin automnal. Un an plus tard, un troisième conseiller du parti vient compléter le trio après une élection partielle.
HOCKEYEUR
M. Gosselin est natif de Limoilou, il a aujourd’hui 46 ans et est père de cinq enfants. Il est intarissable au sujet du hockey qu’il a déjà pratiqué à un haut niveau.
À ses interlocuteurs, il lui arrive de parler de ses 109 points (54 buts et 55 passes) en 1994-1995 avec le National de Joliette (Junior AAA).
Il ne déteste pas glisser avoir participé au camp d’entraînement des Citadelles de Québec (LAH), en 1999, où il a eu Michel Therrien comme entraîneur. En faisant un MBA aux États-unis, il a même pu admirer de près le talent de Martin St-louis en l’affrontant à quelques reprises.
Ces dernières années, le maire Labeaume s’est souvent moqué de Jean-françois Gosselin en raillant son « MBA en hockey ».
Le chef de l’opposition avoue que ces « basses attaques » lui ont fait mal, car il croit fortement que le sport est un excellent moyen pour lutter contre le décrochage scolaire. Pis encore, ces flèches seraient injustes, puisqu’il jure avoir toujours été bon à l’école.
Même s’il accuse du retard dans les sondages, celui qui a seulement connu l’opposition dans sa carrière politique espère déjouer ses adversaires et continuer à se produire sur la patinoire municipale.