Le Journal de Quebec

Donner de mille et une façons!

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La philanthro­pie réside dans une panoplie de gestes d’altruisme, de générosité et d’entraide que tout le monde peut poser à sa façon. Quel sera le vôtre?

LE BÉNÉVOLAT

On dit du bénévolat que c’est un don de temps, mais en fait, c’est bien plus que ça. « Il peut être réalisé par tout le monde et se décliner à la manière de chacun, souligne Romain Girard, directeur général de l’institut Mallet. Ce temps que l’on donne, ce n’est pas quelque chose de passif, car ce temps est occupé, il a une densité selon ce qu’on y met. » Son écoute, ses connaissan­ces, son réseau, ses compétence­s, sa passion, son empathie… Le temps en est rempli!

Plusieurs font même don de leur expertise auprès d’organismes qui ont besoin d’aide pour la comptabili­té, l’organisati­on d’événements ou l’élaboratio­n d’un site Web, par exemple. Puisqu’il est possible de s’initier au bénévolat très jeune, il s’agit souvent de la porte d’entrée de la philanthro­pie.

DONS DE BIENS

« Le don de biens est le don le plus pratiqué par les Québécois », souligne Christophe Leduc, responsabl­e des communicat­ions à l’institut Mallette. Des vêtements usagés, des denrées, des jouets, des meubles, une voiture, une oeuvre d’art, du matériel sportif, des livres, etc.; ces biens pourront être transmis à des gens qui les appréciero­nt, être vendus afin de recueillir des fonds pour une cause ou transformé­s afin de répondre à un besoin.

LES MICRODONS

« Les organismes sont extrêmemen­t créatifs et multiplien­t les initiative­s pour aller chercher les dons », indique M. Leduc. Il n’y a pas seulement les grands événements caritatifs ou les levées de fonds à grand déploiemen­t, mais aussi une foule d’activités de sollicitat­ion pouvant recueillir plusieurs petits montants qui, lorsque réunis, créent une grosse somme.

Il suffit de penser à l’arrondi solidaire (arrondir à la hausse sa facture chez un commerçant afin que la différence soit remise à un organisme), un don « presque invisible pour le donateur », indique M. Gira rd, qui permet d’intég rer le don à ses gestes quotidiens.

DONS PLANIFIÉS

Pour perpétuer un engagement social au bénéfice des génération­s futures, il y a les dons planifiés qui, contrairem­ent à la croyance populaire, ne sont pas réservés qu’aux gens fortunés. « Les donateurs qui les choisissen­t sont soucieux de la pérennité de la cause qu’ils vont soutenir », explique M. Girard. Ils peuvent décider de faire don d’une assurance vie, des actifs d’un régime de retraite, de titres cotés en bourse, de biens meubles ou d’immeubles, par exemple. Un conseiller en dons planifiés s’avère alors un bon atout.

Il y a aussi le don testamenta­ire, qui consiste à « réfléchir à un geste significat­if après notre décès », soulig ne M. Girard, pour que nos possession­s puissent servir à autrui.

DONS D’ORGANES ET DON DE SANG

Le don d’organes, le don d’ovules, le don de moelle osseuse, le don de son corps à la science... « Il est difficile de donner plus de soi que de donner son corps », souligne M. Girard. Et ces dons ont un effet direct sur la vie et la santé des personnes qui en bénéficien­t.

Pour ce qui est du don de sang, « il s’agit du type de don pour lequel les gens sont les plus fidèles », indique M. Leduc, et ils deviennent ensuite des ambassadeu­rs pour convaincre d’autres personnes à faire de même.

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Romain Girard, directeur général de l’institut Mallet
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Christophe Leduc, responsabl­e des communicat­ions pour l’institut Mallet

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