Assurer sa pérennité en temps de crise
Ce n’est un secret pour personne : la pandémie a frappé plus fort chez les personnes en situation de précarité ou de vulnérabilité. Les organismes à but non lucratif (OBNL) et les fondations ont dû redoubler d’efforts et d’ingéniosité pour continuer à offrir et financer leurs services.
C’est notamment le cas du Centre de pédiatrie sociale de Québec, dont seulement 20 % du financement provient de subventions gouvernementales. « Habituellement, nous avons notre guignolée annuelle qui nous permet d’amasser des fonds. Mais en 2020, nous avons décidé de nous tourner vers le numérique », cite en exemple Jean-christophe Nicolas, directeur général du Centre de pédiatrie sociale de Québec.
Malgré un changement de format, le public a été au rendez-vous. «Les gens ont été très généreux et sensibilisés à la situation. Je pense que le public était conscient de la situation des familles vulnérables. Beaucoup d’entreprises nous ont contactés pour nous aider, ainsi que les paliers de gouvernement », indique M. Nicolas.
Scénario similaire du côté de La Baratte, un OBNL axé sur la sécurité alimentaire, qui a aussi eu droit à un soutien financier gouvernemental accru. « Du jour au lendemain, les demandes ont triplé. Mais les paliers de gouvernements ont réagi rapidement. Nous avons reçu aussi plusieurs dons d’entreprises privées, de Centraide Québec et Chaudière-appalaches, de la Ville de Québec, etc. Cela nous a permis de faire des réserves de denrées, puisqu’au début de la crise, le spectre d’un problème d’approvisionnement planait », relate Stéphane Paradis, directeur général de La Baratte. Il faut dire que l’organisme vend aussi des produits et a un service de traiteur et de popote roulante comme sources de revenus.
LES PROCHAINS DÉFIS
Si les deux organismes ont réussi à passer à travers la première année de pandémie, la deuxième s’annonce un peu plus ardue, avec la hausse des prix sur les denrées et autres produits notamment. « Tranquillement, on sent que c’est un peu plus difficile (pour amasser des fonds). Ce sera l’un de nos plus grands défis peut-être pour 2022 », mentionne M. Nicolas.
Par ailleurs, la pénurie de maind’oeuvre constitue aussi un enjeu pour les deux organismes. Chacun d’entre eux a un besoin d’intervenants sociaux, un domaine qui a été particulièrement difficile au cours de l’année dernière. « Pendant presque un an, nous n’avions pratiquement plus de bénévoles ou de participants (au programme de réinsertion) pour cuisiner les plats. Il a fallu embaucher des sous-traitants pour répondre à la demande. Mais cela coûte cher », cite aussi en exemple M. Paradis.
En somme, si la fin de la crise sanitaire semble de plus en plus près, les OBNL et les fondations devront tout de même continuer de mettre les bouchées doubles et d’user de créativité pour la prochaine année.
Pour en savoir plus sur :
Centre de pédiatrie sociale de Québec
— pediatriesocialequebec.org
La Baratte
— labaratte.ca