Devenir professionnel en philanthropie
Il y a presque autant de parcours menant à une carrière en philanthropie qu’il y a de professionnels dans ce domaine, mais tous sont guidés par un même désir, celui de contribuer à l’avancement d’une cause.
« Il en manque des professionnels en philanthropie, s’exclame Daniel H. Lanteigne, président de l’association des professionnels en philanthropie (AFP). D’ici 2 ans, 7 % de nos professionnels vont partir à la retraite et 47 % des gens en poste chercheront à bouger dans une autre organisation, certains pensent même quitter le secteur de la collecte de fonds. » Et comme dans bien des domaines, les offres d’emplois abondent. Comparativement à la même date l’année dernière, il y a 80 % plus d’offres d’emplois propres à la collecte de fonds. « Nous sommes dans un marché de candidats », affirme M. Lanteigne. Alors, pourquoi ne pas faire le saut en philanthropie?
DIFFÉRENTS PARCOURS
Certains ont eu la piqûre de la philanthropie très jeune, comme M. Lanteig ne à la suite d’un accident survenu à l’âge de quatre ans, qui a mené à une a mputation. « Très instinctivement, je me suis mis à raconter mon histoire, et une association a pris soin de moi, l’association des amputés de g uerre », raconte-t-il. Très tôt, il est devenu un ambassadeur de l’org a n isme et a inv ité les gens à appuyer la cause et à ag ir pr udemment. La philanthropie a ensuite g uidé ses choix professionnels.
Pour d’autres personnes, la philanthropie s’est invitée plus tard dans leur carrière, au moment d’une reconversion professionnelle, par exemple, ou au moment où elles souhaita ient met t re leurs ta lents au prof it d’une organisation caritative. Ces personnes ont de l’expérience en communication, en collecte de données, en sciences sociales, en gestion d’entreprises, en organisation d’événements, en finances, en ventes, en marketing, en développement des affaires, ou toute autre expertise dont les organismes ont besoin. Elles ne doivent « pas seulement adhérer aux valeurs de l’organisation, il faut qu’elles l’incarnent et qu’elles aient des aptitudes à présenter des projets et demander de l’argent », explique M. Lanteigne.
QUOI FAIRE?
Pour devenir professionnel en philanthropie, il est possible de joindre une association comme L’AFP pour se faire connaître et découvrir les possibilités, puis réaliser un certificat en gestion philanthropique de l’université de Montréal qui forme plusieurs dizaines de nouveaux professionnels en philanthropie depuis 12 ans, des jeunes, comme des personnes d’expérience. M. Lanteigne conseille aussi d’avoir recours au mentorat, de faire du bénévolat en joignant un conseil d’administration d’une fondation par exemple, de se faire connaître des chasseurs de tête et d’être actifs sur les réseaux sociaux professionnels afin de démontrer son intérêt.