Un philanthrope, comme son mentor Béliveau
Guy Lafleur a suivi les traces du grand Jean Béliveau sur la glace comme en philanthropie, en s’impliquant auprès des jeunes Québécois aux besoins particuliers.
« C’est Jean Béliveau qui a été le mentor philanthropique de Guy Lafleur et qui lui a fait découvrir nos activités », soutient Jean Deblois, ancien directeur du camp Papillon, pour enfants avec un handicap.
Dès sa retraite du sport en 1971, « le Grand Jean » avait fait don d’une ambulance au camp, en plus de multiplier les dons en argent via sa fondation et les visites à la colonie de vacances avec les joueurs du CH.
DE PRÉCIEUSES VISITES
De fil en aiguille, Guy Lafleur l’a imité, touché droit au coeur par la cause.
« J’imagine qu’il a dû avoir un choc en mettant les pieds au camp pour la première fois, c’est très impressionnant ce qu’on y fait », affirme Jean Duchesneau, président actuel de la Fondation Papillon.
Pendant les étés à partir de 1975, le Démon blond a donc visité les petits campeurs en plus de se rendre au chevet d’autres jeunes malades dans les hôpitaux du Québec.
« Certains avaient donc la chance de le voir deux fois par année puisqu’ils étaient souvent hospitalisés », ajoute M. Deblois.
Guy Lafleur a même coparrainé la campagne de financement « Ne m’oublie pas » de la Fondation Papillon, aux côtés de Martine Minville, une petite malade chronique âgée de 11 ans, en 1977.
« Est-il besoin de le répéter, je suis un gars sensible. Les enfants handicapés m’ont toujours ému. J’ai toujours trouvé leur sort injuste », confiait-il à aux médias à l’époque.
CONTRE LE CANCER
Vers la fin de sa vie, le hockeyeur vedette a également investi ses énergies en tant qu’ambassadeur de la Fondation du Centre hospitalier de l’université de Montréal (CHUM), où il était traité pour un cancer du poumon.
« Nous sommes très reconnaissants d’avoir pu compter sur l’implication et la générosité d’un grand homme comme M. Lafleur », a souligné Pascale Bouchard, présidente et directrice générale de la Fondation, dont un Fonds porte le nom de Guy Lafleur.