Un mandat de grève chez Bombardier
AGENCE QMI | Quelque 1800 employés de Bombardier de la région de Montréal se sont dotés d’un mandat de grève, hier, après avoir rejeté massivement une offre patronale.
Les travailleurs affiliés à la section locale 712 de l’association internationale des machinistes et des travailleurs et des travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA) ont d’abord voté à 99,6 % en faveur du rejet d’une offre patronale, avant de se prononcer à 98,8 % pour une éventuelle grève.
Les travailleurs, qui ouvrent notamment à l’assemblage des avions d’affaires de la multinationale québécoise, ont soutenu s’être vu offrir une hausse salariale de 2,5 % lors d’une première année de leur prochain contrat de travail, suivie de hausses de 2,25 % lors des deux années suivantes.
« La réponse des membres à l’employeur a le mérite d’être claire, c’est insuffisant. Maintenant c’est le temps de retourner à la table et de négocier les clauses salariales pour vrai ! » a commenté par communiqué le porte-parole de la partie syndicale, Éric Rancourt.
« L’argumentaire de l’employeur pour justifier les salaires de ses hauts dirigeants est que pour attirer de bons gestionnaires, il faut de bonnes conditions. On dit exactement la même chose pour nos membres », a poursuivi M. Rancourt en reconnaissant que la rareté de la main-d’oeuvre plaide en faveur des demandes salariales des travailleurs.
AUTRES ENJEUX
Outre les salaires, les négociations achoppent sur d’autres enjeux comme la garantie des emplois, l’indexation des régimes de retraite ou encore le fonctionnement des listes de rappel.
« Ces dernières années, nous avons fait notre part pour assurer la survie de Bombardier. Maintenant que les choses vont mieux, c’est le temps de reconnaître le travail de nos membres à leur juste valeur », a plaidé le porte-parole du syndicat.