Le Journal de Quebec

« Merci, Guy ! »

Plusieurs anciens coéquipier­s de Lafleur tenaient à lui rendre hommage

- JONATHAN BERNIER

Si le Canadien a remporté six coupes Stanley dans les années 1970, il le doit en grande partie à Guy Lafleur, présent dans le vestiaire du Tricolore pour cinq d’entre elles. La tristesse ayant laissé place aux souvenirs heureux, quelques-uns d’entre eux ont tenu à assister à l’hommage que lui rendait l’organisati­on.

« On vient saluer Guy Lafleur, le grand. On est ici parce qu’on veut lui dire merci, a indiqué Réjean Houle. Merci, Guy pour tout ce temps que tu as consacré à notre organisati­on et également pour le temps que tu nous as consacré. »

En plus de M. Houle, Yvan Cournoyer, Pierre Bouchard, Guy Lapointe, Yvon Lambert, Bob Gainey, Normand Dupont, Sergio Momesso, Lucien Deblois, Chris Nilan et Rick Green ont partagé leur peine, mais également leur joie.

« On passe à travers cette épreuve. Vendredi, ce n’était pas drôle. Mais aujourd’hui, je sens les gars plus sereins, plus calmes », a souligné M. Houle.

Au cours des grandes années du Canadien,

c’est à Pierre Bouchard que revenait le mandat de surveiller les arrières de Guy Lafleur, lorsque l’adversaire, les Bruins et les Flyers en tête de liste, promettait de lui faire un mauvais parti.

Tout comme pour M. Houle, le protecteur du Démon blond souhaitait profiter de cette soirée pour célébrer la vie et la carrière de son compagnon d’armes.

« La tristesse, on l’a eue. Elle est encore une peu là, aujourd’hui, mais on revoit les belles années qu’on a eues et ce qu’il a fait pour nous », a-t-il indiqué.

« Quand je l’ai vu au mois de septembre [pour le dîner soulignant son 70e anniversai­re], on pensait encore qu’il allait passer au travers. Puis, avant les Fêtes, il a décidé d’arrêter les traitement­s. Ça le faisait autant souffrir que la maladie. À ce moment-là, on a compris que c’était une question de temps. »

« CE FUT UN HONNEUR »

S’il a été si apprécié de ses coéquipier­s, c’est d’abord et avant tout en raison de sa personnali­té.

« Il était notre meilleur joueur, le plus talentueux. Néanmoins, il n’a jamais voulu se placer au-dessus des autres, a raconté Bob Gainey. Mais quand le match commençait, on savait qu’il était supérieur à nous. »

« Il y en a eu plusieurs des joueurs étoiles au cours de la longue existence de cette organisati­on. Et même au sein de ce groupe, certains sortaient du lot. Ce fut un honneur pour moi d’avoir pu partager des moments en compagnie de certains d’entre eux », a ajouté Gainey en faisant référence à Lafleur et Jean Béliveau.

ENCORE LE PREMIER

Lafleur a rendu l’âme à 70 ans, ce qui a fait dire à M. Bouchard que « c’est beaucoup trop jeune pour partir. » En même temps faut-il s’en surprendre ?

« Avant les matchs, Guy arrivait toujours le premier dans le vestiaire, à trois heures de l’après-midi. Encore une fois, il a choisi d’arriver le premier, avant nous autres », a indiqué l’ancien numéro 26, sourire en coin.

Malgré le départ de l’homme, la légende continuera d’être racontée et célébrée.

« Il va rester parmi nous tout le temps, a soutenu M. Houle. Howie Morenz, Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur, c’est gros dans notre histoire. »

Tellement, que les quatre ont leur statue qui veille sur la Place du Centenaire à l’ombre du Centre Bell.

 ?? PHOTO MARTIN CHEVALIER ?? Pierre Mondou, Yvon Lambert, Yvan Cournoyer, Chris Nilan, Rick Green, Bob Gainey, Lucien Deblois, Réjean Houle et plusieurs autres anciens du Canadien étaient au Centre Bell pour honorer le légendaire Guy Lafleur, hier soir.
PHOTO MARTIN CHEVALIER Pierre Mondou, Yvon Lambert, Yvan Cournoyer, Chris Nilan, Rick Green, Bob Gainey, Lucien Deblois, Réjean Houle et plusieurs autres anciens du Canadien étaient au Centre Bell pour honorer le légendaire Guy Lafleur, hier soir.

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