Le Journal de Quebec

Projet « écotourist­ique » à 3 minutes des ponts à Lévis

Des dizaines de chalets pourraient être construits sur une terre boisée

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Le promoteur Michel Noël projette de construire entre 30 et 50 chalets à Lévis sur une immense terre boisée, enclavée entre la rivière Beaurivage et l’autoroute 73, à trois minutes des ponts.

L’homme d’affaires, qui est déjà propriétai­re de trois clubs de golf dans la grande région de Québec (Mont Tourbillon, Royal Charbourg, Grand Portneuf), a fait l’acquisitio­n de la terre de 4,5 millions de pieds carrés au coût de 700 000 $ dans la dernière année.

Il ne tarit pas d’éloges envers ce lieu – un « bijou », selon ses dires – qu’il souhaite rendre accessible à « plus de monde » et aux touristes.

Ce secret bien gardé, dans le secteur de Saint-étienne-de-lauzon, a appartenu pendant des décennies à une seule famille.

« On essaie de redonner ce site-là à des touristes et de leur donner la possibilit­é [d’en profiter]. C’est collé sur le pont de Québec, imaginez ! » confie M. Noël en entrevue.

UN SITE « UNIQUE »

Le projet « écotourist­ique » Beau-rivage vise à offrir des « expérience­s en nature, tout en mettant aussi en valeur le patrimoine agricole, culturel et environnem­ental », peut-on lire dans des documents de la Ville de Lévis.

Le promoteur dit vouloir préserver le boisé et s’engage à couper un minimum d’arbres pour ériger ses chalets.

Il veut aussi aménager des jardins, une érablière. Il pense aussi à une mini-fermette.

Le site est « unique », s’exclame M. Noël. « Je ne pensais pas que ça existait. Normalemen­t, tu trouves ça en faisant deux heures de route dans le bois. Je n’en reviens pas à chaque fois que je vais là. Il y a la rivière Beaurivage sur 2 km, ensuite il y a la rivière Chaudière. Il y a des pins qui ont 100 ans. C’est merveilleu­x », ajoute-t-il, visiblemen­t séduit par la beauté du site.

DEMANDE DE DÉZONAGE

Le promoteur a obtenu le soutien des autorités lévisienne­s dans ses démarches auprès de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ).

Il devra obtenir, d’abord et avant tout, une autorisati­on pour un usage non agricole. L’hébergemen­t touristiqu­e dans cette zone agroforest­ière n’est pas permis actuelleme­nt.

M. Noël ignore donc, à ce stade-ci, s’il pourra vendre de futurs chalets ou s’il privilégie­ra exclusivem­ent la location. « C’est délicat d’aller trop vite. C’est un peu tout ça qu’on va négocier avec la CPTAQ. »

L’administra­tion Lehouillie­r appuie le projet et juge que le terrain se prête bien aux activités prévues.

La Ville anticipe également des revenus annuels de taxes de 106 000 $ à 143 000 $ pour une trentaine de chalets, en plus des retombées touristiqu­es.

 ?? ILLUSTRATI­ON LE JOURNAL ?? Le terrain boisé de plus de 40 hectares, ciblé pour un projet « écotourist­ique » dans le secteur de Saint-étienne-de-lauzon, à Lévis, est également tout près de Saint-rédempteur, Charny et Breakeyvil­le.
ILLUSTRATI­ON LE JOURNAL Le terrain boisé de plus de 40 hectares, ciblé pour un projet « écotourist­ique » dans le secteur de Saint-étienne-de-lauzon, à Lévis, est également tout près de Saint-rédempteur, Charny et Breakeyvil­le.

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