Le Journal de Quebec

Fermer enfin le chemin Roxham

- MATHIEU BOCK-CÔTÉ Blogueur au Journal Sociologue, auteur et chroniqueu­r

Le chemin Roxham revient en boucle dans l’actualité. Chaque fois, on redécouvre une chose simple : c’est une passoire migratoire.

Il représente de manière caricatura­le le détourneme­nt à grande échelle du droit d’asile, qui devient une filière migratoire parmi d’autres. C’est la porte d’entrée des faux réfugiés.

Évidemment, le lobby immigratio­nniste veut nous faire croire qu’il ne cause aucun problème.

PRESSION

Il veut même nous faire croire qu’il ne s’agit pas d’immigratio­n illégale. C’est ce qu’on appelle manipuler le langage pour cacher une réalité révoltante.

On parle aussi du chemin Roxham parce qu’il impose à la société québécoise une pression sociale très vive.

On le voit notamment dans le réseau scolaire. Les éducateurs font des miracles en classe d’accueil. J’admire leur travail, et il faut bien le dire, leur courage.

Il n’en demeure pas moins que cette pression démographi­que dépasse largement nos capacités d’intégratio­n.

Il faudrait fermer le chemin Roxham. Mais allons plus loin.

Il faudrait placer cette question dans une vision d’ensemble des effets de l’immigratio­n massive pour notre société.

Pour la plus grande partie de nos élites, l’immigratio­n massive est un bien en soi. On le voit quand le patronat plaide pour une augmentati­on des seuils à 80 000 par année.

Hypothèse un : ces gens ont perdu la tête.

Hypothèse deux : ces gens se fichent complèteme­nt du peuple québécois et souhaitent une main-d’oeuvre à bon marché pour des secteurs économique­s qui ne peuvent fonctionne­r qu’en souspayant ceux qui y travaillen­t.

On comprend le Parti libéral d’applaudir : c’est ainsi qu’il recrute de nouveaux électeurs. L’immigratio­n massive est une richesse électorale pour le PLQ.

Petit détail : elle pèse lourdement dans notre anglicisat­ion et condamne les Québécois francophon­es à devenir étrangers chez eux.

TABOU

Mais quiconque aborde cette question risque de se faire traiter de raciste n’importe quand.

Donc la plupart des leaders préfèrent se taire.

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