Les trois quarts des PME forcées de réduire leurs critères d’embauche
AGENCE QMI | Devant la pénurie de main-d’oeuvre, des petites et moyennes entreprises (PME) se voient forcées d’engager des travailleurs moins qualifiés et de délocaliser certaines activités à l’extérieur du Québec.
C’est ce que révèle STIQ (Sous-traitance industrielle Québec) dans sa nouvelle édition du « Baromètre industriel québécois », précisant que ce sont les pires résultats enregistrés en 13 ans.
RELOCALISATIONS HORS DU QUÉBEC
Ainsi, pour contrer les effets de la pénurie de travailleurs, pas moins de 15 % des PME de la province ont dû relocaliser certaines de leurs activités à l’extérieur du Québec, provoquant des pertes pour l’économie québécoise.
Puis, afin de pourvoir les postes vacants, près des trois quarts des employeurs (74 %) se voient contraints d’embaucher de la maind’oeuvre moins qualifiée. Dans certains cas, on va engager des travailleurs étrangers.
« On parle de conséquences importantes pour le secteur manufacturier. En effet, dans ce secteur qui représente 86 % de la valeur totale des exportations québécoises, on observe que 62 % des PME ont perdu ou refusé des contrats, ce qui limite leur croissance », a déclaré Richard Blanchet, président-directeur général de Sous-traitance industrielle Québec.
HAUSSES DES PRIX ET RETARDS
En plus de pousser les entreprises à déménager leurs activités à l’extérieur du Québec, la pénurie de main-d’oeuvre vient amplifier les problèmes de rupture des chaînes d’approvisionnement.
Pas moins de 60 % des manufacturiers connaissent une baisse de profit, alors que 95 % ont augmenté leurs prix et que 80 % ont effectué leurs livraisons en retard.
De plus, on note également une baisse de qualité des produits et services se chiffrant à 20 %.