Partie avec une porte de chambre ?
Une luxueuse maison de Mont-tremblant vendue par Louise Blouin aurait été laissée dans un piètre état à l’arrivée des nouveaux propriétaires, selon une poursuite.
« La défenderesse est partie avec la porte de la chambre des maîtres, ce qui démontre sa mauvaise foi, ainsi que plusieurs porcelaines, lampes et autres éléments de grande valeur, ce qui démontre la gravité du geste », soutient un couple d’acheteurs dans un recours déposé en février dernier au palais de justice de Saint-jérôme.
Ils réclament 320 000 $ notamment pour des biens disparus ou endommagés.
« Les biens manquants qui appartiennent aux demandeurs et qui ont d’ailleurs été payés à haut prix (incluant notamment des portes, des armoires et des éléments encastrés !) ont été éparpillés et pris par des membres de la famille de la défenderesse et le reliquat a été envoyé en Europe », est-il écrit dans la poursuite.
DÉGÂT D’EAU
Des dégâts auraient aussi été constatés après la prise de possession.
« Il y avait un gros dégât d’eau dans la cuisine, qui n’était pas là au moment de la promesse de vente », allèguent les acheteurs en détaillant les dommages aux comptoirs et planchers.
La réclamation est contestée par les avocats de Mme Blouin qui la qualifient d’exagérée et sans fondement.
TRAITÉS COMME DES ESCROCS
Il ne s’agit toutefois pas du premier litige entre Blouin et les acheteurs. En début d’année, le couple a eu gain de cause pour la forcer à vendre sa maison de Tremblant pour 5,1 millions $. Elle avait accepté une offre d’achat, mais avait ensuite changé d’idée.
« Elle traite les demandeurs comme des escrocs alors qu’ils ne font qu’exercer leurs droits », a estimé le juge Claude Auclair, de la Cour supérieure. Le juge a aussi dit que Mme Blouin a intimidé des courtiers impliqués en les menaçant de leur faire perdre leur permis parce qu’elle est une personne puissante.