Le Journal de Quebec

Des inquiétude­s chez les immunodéfi­cients

- ROXANE TRUDEL

La fin du port du masque obligatoir­e inquiète beaucoup les patients qui souffrent d’une immunodéfi­cience pour qui il faudra davantage faire preuve de vigilance dans les lieux publics à l’avenir.

« On ne connaît pas la réponse vaccinale de chaque patient. Ça peut différer d’une personne à l’autre. On ne sait pas qui est protégé et qui ne l’est pas. Pour ces personnes-là, de voir le port du masque obligatoir­e retiré, c’est un choc », indique Geneviève Solomon, directrice générale de l’associatio­n des Patients immunodéfi­cients du Québec (APIQ).

Si elle se réjouit de voir qu’on se rapproche encore d’une vie normale, elle espère que les Québécois feront preuve de bienveilla­nce à l’endroit des plus vulnérable­s, notamment en portant le masque en cas de symptômes de COVID-19 et en gardant leurs distances de ceux qui le porteront.

« La personne qui porte un masque, ce n’est pas pour nuire aux autres. Ce n’est pas agréable de porter un masque. Si la personne porte un masque, c’est qu’elle a besoin d’en porter un. De garder quelques mètres, ça reste de mise avec les personnes qui porteront le masque », estime-t-elle.

IMMUNOCLIP

Certains s’identifier­ont par un Immunoclip, un « i » rouge qui s’attache au masque pour prévenir les gens de son état de santé.

« C’est le fun, on passe à autre chose, mais il ne faut juste pas oublier qu’il y a des personnes plus vulnérable­s qui, elles, doivent encore se protéger. On tient à ce que ces personnes-là puissent profiter aussi de cette nouvelle étape », conclut-elle.

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PHOTO COURTOISIE APIQ Certaines personnes immunodéfi­cientes porteront un Immunoclip pour identifier leur condition.
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GENEVIÈVE SOLOMON Directrice générale de L’APIQ

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