Des inquiétudes chez les immunodéficients
La fin du port du masque obligatoire inquiète beaucoup les patients qui souffrent d’une immunodéficience pour qui il faudra davantage faire preuve de vigilance dans les lieux publics à l’avenir.
« On ne connaît pas la réponse vaccinale de chaque patient. Ça peut différer d’une personne à l’autre. On ne sait pas qui est protégé et qui ne l’est pas. Pour ces personnes-là, de voir le port du masque obligatoire retiré, c’est un choc », indique Geneviève Solomon, directrice générale de l’association des Patients immunodéficients du Québec (APIQ).
Si elle se réjouit de voir qu’on se rapproche encore d’une vie normale, elle espère que les Québécois feront preuve de bienveillance à l’endroit des plus vulnérables, notamment en portant le masque en cas de symptômes de COVID-19 et en gardant leurs distances de ceux qui le porteront.
« La personne qui porte un masque, ce n’est pas pour nuire aux autres. Ce n’est pas agréable de porter un masque. Si la personne porte un masque, c’est qu’elle a besoin d’en porter un. De garder quelques mètres, ça reste de mise avec les personnes qui porteront le masque », estime-t-elle.
IMMUNOCLIP
Certains s’identifieront par un Immunoclip, un « i » rouge qui s’attache au masque pour prévenir les gens de son état de santé.
« C’est le fun, on passe à autre chose, mais il ne faut juste pas oublier qu’il y a des personnes plus vulnérables qui, elles, doivent encore se protéger. On tient à ce que ces personnes-là puissent profiter aussi de cette nouvelle étape », conclut-elle.