La frénésie du vélo de montagne expliquée
Depuis quelques années, le vélo de montagne connaît un tel engouement que les centres ont été obligés de s’adapter, et ce, du stationnement jusque dans les sentiers.
Cet enthousiasme envers la pratique du vélo de montagne devrait se poursuivre au cours des prochains mois, et les raisons pour l’expliquer abondent :
■ La pandémie a propulsé les activités de plein air, dont le vélo de montagne.
■ L’enduro a séduit une autre catégorie de cyclistes, attirés par la possibilité de gravir la montagne en vélo, sans remonte-pente, pour ensuite décupler le plaisir de la descente, remarque Alexandre Lemerise, coordonnateur du vélo de montagne au Mont-sainte-anne.
■ La fabrication de vélos de montagne plus légers et performants.
■ L’évolution des techniques de nd construction permettant de façonner des sentiers exempts de racines et de roches, donc plus accessibles pour les familles et les cyclistes débutants.
■ Le retour des grands événements, comme le Vélirium, présenté du 5 au 7 août 2022 au Mont-sainte-anne.
■ Les cyclistes venus d’autres régions du Québec, ainsi que du Canada et des États-unis, qui pédaleront à nouveau sur les sentiers.
■ La notoriété grandissante des pistes de la région. « Québec est devenue le deuxième pôle de vélo de montagne au Canada, après l’ouest canadien », se réjouit Christian Déry, directeur général d’empire 47 à Lac-delage.
■ La popularité du vélo à assistance électrique.
■ L’arrivée de plus en plus de femmes sur les pistes.
■ Le sentiment de sécurité accru que procure le vélo de montagne, comparativement à la pratique du vélo de route, constate M. Déry.
LES CENTRES S’ADAPTENT
La saison dernière, les cinq principaux centres de la région de Québec qui forment l’alliance Québec Vélo (Sentiers du Moulin, Massif de Charlevoix, Vallée Bras-du-nord, Empire 47 et Mont-sainte-anne) ont enregistré ensemble 450 000 visites pour le vélo de montagne, dont 120 800 chez Empire 47.
La hausse d’achalandage des dernières années a obligé ce centre offrant 66 km de pistes à « rapidement aménager plus de sentiers, pour ne pas être à la queue leu leu », souligne M. Déry. Et un second stationnement a été créé à 1,8 km de la montagne.
Tout comme au Mont-sainteanne, plus de patrouilleurs parcourent maintenant les sentiers et la signalisation a été bonifiée. On procède également à une plus grande sensibilisation, que ce soit au sujet des pistes à emprunter selon l’expérience des cyclistes, des comportements à adopter sur les sentiers ou de la condition des vélos qui peuvent parfois être en mauvais état, explique M. Lemerise.
D’ailleurs, un plus grand nombre de blessures sont survenues en 2020, mais heureusement, « les gens hésitent de moins en moins à prendre une formation », affirme M. Déry.
L’achalandage accru influence également l’entretien des sentiers, soutient M. Lemerise. Il crée aussi une plus grande empreinte écologique, notamment en raison de l’équilibre qu’il faut établir entre « l’accueil de beaucoup de cyclistes et la préservation de la biodiversité des forêts », dit-il.