Équipe Québec Étoiles Féminin est éliminée
Toute bonne chose a une fin. C’est le cas pour le parcours d’équipe Québec Étoiles Féminin, cette année, au tournoi pee-wee.
En vertu d’une défaite de 2 à 0 hier soir face aux Gladiators d’aoste, une équipe italienne, l’unique formation toute féminine du tournoi est éliminée.
Dans un match hermétique, la gardienne Alyssa-rose Collin a brillamment tenu le fort, mais l’attaque a fait défaut.
« C’est un des plus grands moments que les filles ont vécus à ce jour, donc c’est décevant de finir comme ça. Ce n’est pas tant de perdre qui fait mal, mais de ne pas avoir joué comme on était capables », a constaté l’entraîneure adjointe et responsable du club depuis ses débuts en 2016, Caroline Ouellette.
VERS UNE DIVISION FÉMININE ?
Selon toute vraisemblance, la prochaine étape pour le tournoi sera d’offrir éventuellement une division entièrement féminine.
« Le hockey féminin s’est développé dans les dernières années et c’est certain qu’il y aurait des équipes de partout qui seraient intéressées à venir.
« Toutes les filles qui ont fait notre équipe, c’est incroyable à quel point ç’a été un tremplin dans leur carrière. Il y en a plusieurs qui sont rendues avec Équipe Québec, au niveau collégial ou universitaire. C’est hyper important d’offrir cette visibilité », a plaidé Ouellette.
L’ancienne joueuse étoile estime que le dossier pourrait progresser rapidement.
« Il y a des pourparlers et j’y crois. Patrick Dom (le directeur général du tournoi) nous a toujours soutenues, donc on souhaite prendre ce viragelà très prochainement. Il y aura des discussions à la conclusion du tournoi.
« Pour les organisateurs, il y a une question de logistique à laisser entrer 12 ou 16 équipes de plus en sachant qu’on en refuse déjà beaucoup. Je pense qu’il y a des façons d’arranger ça. »
COEUR BRISÉ POUR SAINT-LAURENT
Ouellette a part ailleurs souligné à quel point la décision du cégep Saintlaurent de mettre en pause son programme de hockey féminin lui faisait mal. C’est avec cette équipe qu’elle a joué avant sa carrière internationale.
« Je sens qu’on a abandonné les filles », a-t-elle martelé.
« La plupart des succès de Saintlaurent ont été obtenus avec des entraîneuses féminines. Ce n’est pas une guerre hommes contre femmes et je veux l’entraîneur le plus qualifié pour la position. Sauf que lorsqu’ils disent que c’est préférable d’avoir un homme, c’est inconcevable en 2022. C’est ce que je trouve le plus fâchant », a-t-elle ajouté.