Le Journal de Quebec

« Ça fait mal» – John Tavares

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

TORONTO | Morgan Rielly, John Tavares, Auston Matthews et Mitchell Marner ont défilé tour à tour derrière le lutrin de la salle des médias du Scotiabank Arena. Ils avaient tous les quatre des regards tristes, grugés qu’ils étaient par la frustratio­n d’une autre éliminatio­n au premier tour des séries.

« Nous n’avons pas accompli ce que nous voulions accomplir, a dit Tavares. C’est enrageant, c’est décevant. Ça fait mal. Nous étions proches. »

« Le résultat est le même, a renchéri Matthews. Je crois que nous avons joué avec coeur, nous avons travaillé. La différence se retrouve dans de petits détails. Ils ont gagné la coupe Stanley les deux dernières années. Ils peuvent faire plusieurs choses. Ils sont au sommet depuis deux ans. Mais nous étions proches. »

Matthews a frappé sur le bon clou en décrivant le Lightning comme une équipe capable de tout réussir sur une patinoire. L’équipe de Jon Cooper a surmonté la perte de l’un de ses meilleurs joueurs en Brayden Point lors de ce septième match.

DU GRAND CIRELLI

Anthony Cirelli et Nicholas Paul ont saisi le flambeau après la perte de Point. Les bonnes équipes n’ont pas juste de bons joueurs, elles ont aussi beaucoup de profondeur.

Cirelli a terminé le match avec un temps de jeu de 20 min 41 s et il a bloqué quatre tirs. Dans les dernières minutes de la rencontre, l’ontarien se retrouvait constammen­t dans les lignes de tir. Dans le cas de Paul, il a mené l’attaque des siens avec deux buts. Mais il y a plus que les buts. Il a passé un temps fou sur la glace à 22 min 03 s. Julien Brisebois a un don pour dénicher des joueurs clés avant la date limite des transactio­ns.

UN ENTRAÎNEUR FIER

Sheldon Keefe avait joué la carte de la confiance en matinée en disant qu’il ne ressentait aucune nervosité. Il croyait son groupe capable d’éliminer la bête de Tampa. Keefe n’a pas fait la bonne prédiction.

« C’est difficile de trouver les mots, a affirmé Keefe après ce revers de 2 à 1 lors du septième match. Je leur ai dit que j’étais fier d’eux. Nous avons connu une belle saison. Il y a plusieurs raisons d’être fiers, mais aussi plusieurs raisons d’être abattus et tristes. Ils ont tout donné. Mais nous n’avons pas gagné. »

Marner avait un discours un peu semblable à celui de son entraîneur.

« Il y a eu plusieurs bonnes choses cette saison, mais je ne retiendrai pas ça pour un bon bout de temps. Ça va faire mal encore longtemps. Je retournera­i au gymnase et je serai prêt pour la prochaine saison. »

Après le match, les partisans des Maple Leafs ont montré leur immense amour envers leur équipe avec des applaudiss­ements. Il faut une foi inébranlab­le pour montrer autant de patience.

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