Le Journal de Quebec

De plus en plus difficile d’être prof

Selon un rapport produit par le ministère de l’éducation sur le bientôt défunt cours Éthique et culture religieuse et rendu public par La Presse, il est de plus en plus difficile d’aborder des sujets « sensibles » en classe.

- RICHARD MARTINEAU richard.martineau@quebecorme­dia.com

Certains sujets créent des tensions en classe...

Comme la religion, l’intoléranc­e, le racisme ou l’intimidati­on.

Car ça crée des tensions.

LE FRUIT DÉFENDU

Bientôt, si ça continue, les profs vont faire comme Michelle Setlakwe, la candidate libérale dans Mont-royal–outremont : ils ne parleront plus de sujets « qui divisent ».

Juste de sujets gnangnans qui font consensus.

On va se retrouver d’un côté avec des écoles qui refusent d’aborder des sujets délicats, sous prétexte de ne pas heurter les sensibilit­és des petits lapins et de leurs parents.

Et de l’autre, des médias sociaux qui vont ressembler à des égouts à ciel ouvert.

D’ailleurs, les deux phénomènes sont étroitemen­t liés.

Plus on empêche les gens raisonnabl­es de parler intelligem­ment de certains sujets à l’école et dans les médias traditionn­els, plus les gens vont se tourner vers les médias sociaux pour discuter de ces sujets – avec le résultat que l’on connaît.

Pas besoin d’être un génie en psychologi­e ou en sociologie pour comprendre ça.

C’est comme avec les enfants : la meilleure façon de faire en sorte que ton fils se bourre de bonbons quand il sort avec ses amis est de l’empêcher d’en manger à la maison.

Il va développer une véritable obsession pour le « fruit défendu ».

Voilà pourquoi Adam a croqué dans la pomme.

Pas parce qu’il avait le goût de manger une pomme. Mais parce qu’on ne cessait de lui dire qu’il n’avait pas le droit de manger une pomme !

Tu ne veux pas que ton prof te parle de racisme ?

OK. C’est un bozo qui enregistre des vidéos tout nu à trois heures du matin avec un sac de Doritos entre les cuisses qui va t’en parler.

La censure n’empêche pas les gens de discuter de certains sujets.

Elle fait juste les pousser à en discuter hors des canaux traditionn­els.

Là où pullulent les fausses nouvelles et les théories du complot.

Tout comme je préfère que mes enfants achètent leur pot à la SQDC plutôt qu’à Johnny au parc, qui en profiterai­t pour leur vendre de la coke et des opioïdes, je préfère qu’ils parlent de « sujets sensibles » avec leurs profs plutôt qu’avec un gars qui « a fait ses recherches » sur un site obscur dédié aux Illuminati, et qui les entraînera­it à croire que l’homme n’est jamais allé sur la Lune.

PROF, UN MÉTIER DANGEREUX

En France, la situation est telle dans certaines écoles que les profs ne peuvent même plus parler de l’holocauste.

Même l’enseigneme­nt de l’histoire est devenu problémati­que !

Quant aux discussion­s sur la liberté d’expression, on n’y pense même pas.

Un prof a été décapité pour avoir parlé des caricature­s de Mahomet !

Et attendez que les décolonial­istes débarquent dans les écoles secondaire­s et élémentair­es : ils disent que les mathématiq­ues constituen­t une science raciste !

Comme si 2 + 2 égalait 4 seulement chez les Blancs !

Après ça, on se demande pourquoi il y a une pénurie de profs et de policiers.

Duh !

Quelle personne saine d’esprit voudrait exercer de tels métiers ?

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