Le Journal de Quebec

Un litige d’affaires coûteux pour un ancien Glorieux

Stéphane Quintal devra verser 255 000 $ à son ancien partenaire

- MICHAËL NGUYEN

L’ex-hockeyeur Stéphane Quintal a non seulement perdu son litige contre un homme d’affaires avec qui il avait ouvert un gymnase au centre d’entraîneme­nt du Canadien, mais il devra en plus lui verser 255 000 $.

« Avec l’ouverture à proximité d’un concurrent de grande surface et à prix modique, les déficits [du gym] se sont accumulés. M. Quintal ayant refusé d’assumer sa part des pertes, le club a finalement fait faillite en 2020 », peut-on lire dans la récente décision du juge André Prévost au palais de justice de Montréal.

Depuis 2019, l’ancien défenseur du Canadien de Montréal était empêtré dans un conflit acrimonieu­x avec son ancien partenaire d’affaires Leonard Schlemm, un homme d’affaires aguerri qui a longtemps dirigé la plus importante chaîne de conditionn­ement physique au monde.

Les deux hommes s’étaient rencontrés 12 ans plus tôt, à la suggestion de l’ancien président du CH Pierre Boivin, afin de construire un gym au centre d’entraîneme­nt de l’équipe sur la Rive-sud.

« M. Boivin lui propose de s’associer à un ancien joueur des Canadiens qui serait chargé d’en faire la promotion et d’attirer des clients », indique le jugement.

UN PARTENAIRE À PAYER

Peu après, MM. Schlemm et Quintal s’associaien­t, en convenant que c’est l’ex-numéro 5 des Glorieux qui s’occuperait de l’administra­tion du gym, qui a ouvert en 2009. L’homme d’affaires détenait 80 % des actions, tandis que l’ex-hockeyeur avait 20 %.

Sauf qu’en 2012, M. Quintal a obtenu un emploi au sein du départemen­t de sécurité des joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH), réduisant le temps consacré au gym.

Il a ensuite voulu vendre à son partenaire d’affaires ses actions dans le gym, ce qui lui a permis d’obtenir un « prêt relais » de 255 000 $ afin d’aider à acheter une maison dans l’arrondisse­ment d’outremont à Montréal.

Ce prêt a été remboursé par M. Schlemm peu après, d’où la décision du tribunal de faire payer M. Quintal.

PAS D’ACHETEURS

Une entente concernant la vente des parts de M. Quintal à M. Schlemm a été conclue, mais un peu plus tard, ce dernier a lui aussi décidé de vendre ses actions. Malgré les efforts de vente, le gym a fait faillite en 2020.

À la suite de cette faillite, un litige est survenu entre les deux hommes à propos de qui devrait éponger les pertes de M. Quintal évaluées à 832 000 $.

Ce dernier estimait que c’était à M. Schlemm de le faire en raison de leur entente, mais ce dernier affirmait que leur accord avait été modifié.

« La modificati­on que [M. Schlemm] a apportée à l’entente s’est effectuée de manière transparen­te, a finalement tranché le magistrat. Le tribunal conclut que l’entente a été validement modifiée. »

Contacté par Le Journal, Stéphane Quintal n’a pas souhaité commenter le jugement.

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PHOTO D’ARCHIVES L’ex-joueur du CH Stéphane Quintal en marge de la Classique Hivernale de Charlevoix en janvier 2019.

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