Legault dit non aux 100 000 immigrants par an du patronat
Le premier ministre du Québec, François Legault, a dit non, hier, au CPQ, qui veut ouvrir les vannes de l’immigration économique pour puiser d’urgence dans cette main-d’oeuvre.
« Le Québec accueille 50 000 nouveaux immigrants chaque année.
C’est plus, toutes proportions gardées, que les États-unis. C’est plus que la France », a rétorqué le premier ministre, en marge d’une rencontre avec le maire de Laval à son hôtel de ville, hier.
LE PM PIQUÉ PAR LA CRITIQUE
« De dire que l’on est “la risée”, je trouve cela complètement exagéré parce que l’on en a plus », a-t-il lancé, piqué par la sortie du Conseil du patronat (CPQ) de la veille.
Mardi, Le Journal rapportait que le Conseil du patronat veut augmenter les seuils d’immigration à 80 000 ou 100 000 par année pour contrer le vieillissement de la population et donner un coup de pouce aux entreprises.
« Sans dire que l’on est la risée de la planète, au Québec, on est vraiment mal positionné pour accueillir les immigrants », avait lancé Denis Hamel, vice-président aux politiques de développement de la main-d’oeuvre au Conseil du patronat du Québec.
FAIT FRANÇAIS
Or, pour François Legault, il en va de notre capacité d’intégration.
« On a le défi au Québec de l’intégration au français », a-t-il indiqué.
Questionné par Le Journal ,ilarappelé que le Québec est responsable des immigrants économiques, qui représentent 57 % de l’immigration.
« Quand on est arrivé, en 2018, 55 % des immigrants économiques parlaient français avant leur arrivée. L’année passée, c’était 84 % », a tenu à souligner le chef du gouvernement.
Pour ce qui est de la réunification familiale, étant donné que la moitié des gens ne parlent pas français, François Legault a lancé de nouveau un message à Ottawa.
« On demande de rapatrier ce 26 %-là pour que la sélection se fasse par le gouvernement du Québec », a déclaré le premier ministre.