Le Journal de Quebec

Mcdavid étourdissa­nt !

- JOSÉ THÉODORE jose.theodore@quebecorme­dia.com – Propos recueillis par Gilles Moffet

J’ai beau puiser dans mes souvenirs, je ne me rappelle pas avoir vu un joueur dominer sur une patinoire comme le fait Connor Mcdavid présenteme­nt avec les Oilers d’edmonton.

C’est incroyable ce qu’il accomplit. À chacune de ses présences, il se passe quelque chose, et souvent, il faut voir la reprise pour bien comprendre le tour de magie qu’il vient d’effectuer.

On savait qu’il était le meilleur joueur de la Ligue nationale, mais en ce moment il est en mission et il est passé à un niveau supérieur. Il joue le meilleur hockey de sa carrière et ça surpasse ce que j’ai vu de Sidney Crosby et d’alexander Ovechkin.

Mario Lemieux et Wayne Gretzky ont également dominé le hockey, mais notre sport national est devenu si rapide que je ne croyais pas qu’un joueur pourrait encore surpasser les autres par une telle marge.

Mcdavid semble toujours avoir une vitesse de plus en réserve et même lorsqu’il est immobile, il est capable d’exploser en une fraction de seconde et de créer immédiatem­ent une distance avec son couvreur.

En plus, il n’y a pas moyen de le déséquilib­rer. On a beau le mettre en échec, il est tellement fort qu’il résiste et on ne peut lui enlever la rondelle.

Chaque soir, il donne un spectacle et si on connaît la valeur de son bras droit des dernières années, Leon Draisaitl, il faut saluer la décision controvers­ée du directeur général des Oilers pour l’acquisitio­n d’evander Kane, qui a signé son deuxième tour du chapeau des séries dimanche.

Bon, la série contre les Flames n’est pas encore gagnée, mais n’allez pas croire que Ken Holland a acquis Kane sans en parler à Mcdavid. Je suis certain que Mcdavid s’est assuré que Kane garde une bonne attitude, et ce dernier, dont plus personne ne voulait, est en train de démontrer qu’il vaut encore son pesant d’or.

UN GRAND CAPITAINE

Mcdavid n’est pas seul, mais il exerce son leadership tel un grand capitaine et il transporte son équipe sur ses épaules. Sa formation refuse de perdre et même si elle s’est inclinée 9 à 6 dans le premier match, elle a réussi à combler un déficit de quatre buts (5 à 1) pour créer l’égalité 6 à 6.

Cette poussée a ébranlé la confiance de Calgary et celle du gardien Jacob Markström, qui est pourtant finaliste au trophée Vézina.

Ça va tellement vite devant le filet des Flames que Markström triche et se retrouve souvent hors position ou pas tout à fait face à la rondelle. Il a l’air petit pour un géant.

Son vis-à-vis, Mike Smith, n’a pas été parfait, mais au bout du compte, le cerbère de 40 ans des Oilers lui a été supérieur, sans mentionner son coup de pouce à l’attaque avec ses passes vives.

PAS DE PANIQUE

Markström devra retrouver ses moyens rapidement, et son entraîneur Darryl Sutter devra l’aider. Les Flames sont habitués à gagner des matchs serrés de 2 à 1, mais contre Mcdavid et les Oilers, ça ne fonctionne­ra pas. Ils vont devoir générer de l’attaque comme lors du premier match et éviter le plus possible d’avoir à se défendre avec un échec avant plus dynamique.

Cela dit, je n’ai pas l’impression que l’on panique dans le camp des Flames. Une victoire ce soir et la série est égale 2 à 2. Si c’était le cas, j’aurais plus confiance en Markström qu’en Smith pour la suite, mais il y a ce Mcdavid qui peut faire toute la différence.

J’espère que les Oilers vont l’emporter pour une seule raison. Je veux voir Mcdavid encore et encore. Quel atout pour Edmonton et pour la LNH !

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PHOTO AFP Connor Mcdavid n’est pas seulement un joueur exceptionn­el, il agit comme un grand capitaine, surtout durant les présentes séries.
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