Le Journal de Quebec

Trois jours sans électricit­é au coeur de Cap-santé

Les effets de la fameuse tempête se faisaient toujours sentir hier dans Portneuf

- MARTIN LAVOIE

Une trentaine de clients étaient toujours privés d’électricit­é pour une troisième journée, hier à Cap-santé, à la suite d’une tempête qui est déjà entrée dans l’histoire des grands phénomènes météorolog­iques ayant touché le Québec.

Si la majorité des Capsantéen­s ont manqué d’électricit­é comme bien d’autres Québécois sur le coup de 18 h 45, samedi, la plupart ont retrouvé le courant en soirée dimanche.

Mais l’histoire est différente pour certains résidents du Vieux-chemin, toujours privés d’électricit­é, 72 heures après la montée de lait de dame Nature.

Malgré les sautes d’humeur de cette dernière, les personnes rencontrée­s gardaient le moral.

Le bris d’un arbre sur le terrain de Gilles Frenette a entraîné une réaction en chaîne sur la pittoresqu­e rue.

« C’est un érable de 80 ans sur lequel était relié un poteau d’hydro-québec. Quand l’arbre a cassé, ils [l’arbre et le poteau] sont tombés sur un poteau de l’autre côté de la rue », a expliqué M. Frenette.

« J’ai vu cinq équipes passer. Les deux premières ont dit qu’elles n’avaient pas l’équipement nécessaire, la troisième a installé les poteaux et la quatrième, les transforma­teurs », a expliqué Luc Pellerin.

Il a d’ailleurs remarqué qu’il s’agissait de travailleu­rs du Nouveau-brunswick, Énergie NB Power ayant en effet envoyé des équipes au Québec devant l’ampleur du défi.

UN COLOSSE S’EFFONDRE

Pas très loin, la résidence de Francine Brousseau donne sur la falaise. Au plus fort de la tempête, son majestueux chêne s’est brisé et la plus grande partie est tombée en bas du cap, directemen­t sur les rails du CN. Heureuseme­nt, quelqu’un a eu la présence d’esprit d’aviser le 911.

Selon son voisin, Henri Rinfret, l’arbre avait 250 ans. Installé à flanc de falaise, M. Rinfret était aux premières loges pour voir la tempête.

« Je n’avais jamais vu ça. J’ai vu les nuages noirs s’en venir. Et puis les débris ont commencé à frapper contre les fenêtres. Ça a duré 30 minutes, mais le plus fort, environ cinq minutes », a-t-il estimé.

Selon Hydro-québec, le service devait être rétabli vers 22 h, hier.

Au-delà de la coupure touchant le Vieux-chemin, des résidents de Cap-santé, Portneuf, Pont-rouge et Saint-basile ont été privés d’électricit­é durant une ou deux journées.

Près d’une vingtaine de poteaux ont été rabattus au sol autour du poste Leneuf de Saint-basile, qui convertit et distribue l’électricit­é provenant de lignes à haute tension.

L’ÉPICIER Y GOÛTE

C’était le branle-bas de combat hier vers 11 h au Marché Tradition de Saint-basile, qui avait été privé d’électricit­é durant 40 heures, pour remettre les aliments congelés et réfrigérés sur les tablettes.

« Sobeys nous a envoyé deux remorques réfrigérée­s. Mais on a quand même perdu de la viande en raison de la date limite de consommati­on, et des aliments congelés comme des fruits de mer qui ont dégelé », a fait remarquer le propriétai­re, Luc Gauthier.

M. Gauthier a pu ouvrir en catastroph­e durant quatre heures lundi, de 14 h 30 à 18 h.

« À part un client récalcitra­nt, les gens ont été très compréhens­ifs. J’ai même eu des clients qui se sont proposés pour nous aider. Ça a été très apprécié », a ajouté celui qui doit composer avec la pénurie de main-d’oeuvre.

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1 1. Près de 20 poteaux ont été rabattus au sol autour du poste Leneuf, à Saint-basile.
 ?? ?? 2 2. Julie Paquet replaçait hier de la viande dans un réfrigérat­eur au Marché Tradition de Saint-basile.
2 2. Julie Paquet replaçait hier de la viande dans un réfrigérat­eur au Marché Tradition de Saint-basile.
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PHOTOS MARTIN LAVOIE 3 3. Henri Rinfret, résident du Vieux-chemin, à Cap-santé, a vu la tempête déferler samedi. Derrière lui, le vieux chêne de sa voisine Francine Brousseau s’est brisé.

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