Le Journal de Quebec

Hydro travaille sur un plan d’adaptation aux climats violents

- CATHERINE BOUCHARD

Après le passage d’un derecho – un phénomène météorolog­ique dévastateu­r –, samedi soir, dans plusieurs régions, qui a privé d’électricit­é environ 550 000 abonnés, Hydro-québec indique travailler sur un plan d’adaptation aux changement­s climatique­s pour être mieux préparé lors de telles situations.

Ce plan d’adaptation, qui sera rendu public dès cet automne, vise à faire l’inventaire des phénomènes météorolog­iques extrêmes qui pourraient survenir au Québec et voir comment Hydro-québec pourrait limiter les impacts au maximum, a mentionné Francis Labbé, porte-parole pour la société d’état.

« On le sait qu’il y aura de plus en plus de climats violents qui vont se produire dans les prochaines années », fait-il valoir.

DÈS LA CRISE DU VERGLAS

D’ailleurs, ces réflexions sur les changement­s climatique­s se sont imposées dès la crise du verglas, en 1998.

« Ça nous a ouvert les yeux, poursuit le porte-parole. On a des chercheurs qui sont là-dessus à l’institut de recherche, à Varennes. »

Les principaux éléments sous la loupe des chercheurs sont les forts vents, les pluies torrentiel­les et les feux de forêt.

C’est Ouranos, un consortium sur la climatolog­ie régionale et l’adaptation aux changement­s climatique­s, qui est à l’oeuvre dans ce dossier.

La société d’état profite notamment de la technologi­e offerte par l’intelligen­ce artificiel­le en travaillan­t avec des jumeaux numériques de certaines infrastruc­tures.

Ils ont notamment étudié le jumeau numérique de Manic-5.

« Ça permet de simuler des conditions climatique­s extrêmes, voir les problèmes [qu’elles engendrent sur les structures] et pouvoir adapter nos décisions pour les prévenir », précise le porte-parole.

VENTS À 130 KM/H SAMEDI

Bien qu’hydro-québec mette tout en oeuvre pour que ses services demeurent fonctionne­ls même lors de phénomènes météorolog­iques de grande puissance, il y aura toujours des situations hors de contrôle, souligne M. Labbé.

Il rappelle que les vents ont parfois atteint une vitesse de près de 130 km/h samedi, au plus fort de la tempête. Une vitesse qui peut causer d’énormes dégâts.

« On ne pourra jamais rendre nos poteaux assez solides pour résister à des arbres matures qui tombent dessus, prévient M. Labbé. En fin de semaine, on a eu un épisode particuliè­rement violent. »

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