Hydro travaille sur un plan d’adaptation aux climats violents
Après le passage d’un derecho – un phénomène météorologique dévastateur –, samedi soir, dans plusieurs régions, qui a privé d’électricité environ 550 000 abonnés, Hydro-québec indique travailler sur un plan d’adaptation aux changements climatiques pour être mieux préparé lors de telles situations.
Ce plan d’adaptation, qui sera rendu public dès cet automne, vise à faire l’inventaire des phénomènes météorologiques extrêmes qui pourraient survenir au Québec et voir comment Hydro-québec pourrait limiter les impacts au maximum, a mentionné Francis Labbé, porte-parole pour la société d’état.
« On le sait qu’il y aura de plus en plus de climats violents qui vont se produire dans les prochaines années », fait-il valoir.
DÈS LA CRISE DU VERGLAS
D’ailleurs, ces réflexions sur les changements climatiques se sont imposées dès la crise du verglas, en 1998.
« Ça nous a ouvert les yeux, poursuit le porte-parole. On a des chercheurs qui sont là-dessus à l’institut de recherche, à Varennes. »
Les principaux éléments sous la loupe des chercheurs sont les forts vents, les pluies torrentielles et les feux de forêt.
C’est Ouranos, un consortium sur la climatologie régionale et l’adaptation aux changements climatiques, qui est à l’oeuvre dans ce dossier.
La société d’état profite notamment de la technologie offerte par l’intelligence artificielle en travaillant avec des jumeaux numériques de certaines infrastructures.
Ils ont notamment étudié le jumeau numérique de Manic-5.
« Ça permet de simuler des conditions climatiques extrêmes, voir les problèmes [qu’elles engendrent sur les structures] et pouvoir adapter nos décisions pour les prévenir », précise le porte-parole.
VENTS À 130 KM/H SAMEDI
Bien qu’hydro-québec mette tout en oeuvre pour que ses services demeurent fonctionnels même lors de phénomènes météorologiques de grande puissance, il y aura toujours des situations hors de contrôle, souligne M. Labbé.
Il rappelle que les vents ont parfois atteint une vitesse de près de 130 km/h samedi, au plus fort de la tempête. Une vitesse qui peut causer d’énormes dégâts.
« On ne pourra jamais rendre nos poteaux assez solides pour résister à des arbres matures qui tombent dessus, prévient M. Labbé. En fin de semaine, on a eu un épisode particulièrement violent. »