Le Journal de Quebec

Le Canada pas prêt à affronter les menaces

Le pays négligerai­t la protection de sa sécurité nationale

- AUDREY SANIKOPOUL­OS

Le Canada n’est « pas prêt » à faire face aux menaces de plus en plus croissante­s venant de l’extérieur et devrait revoir sa politique en matière de sécurité nationale, selon un récent rapport d’experts sur le sujet.

Le pays serait devenu négligent quant à la protection de sa sécurité nationale, notamment pour contrer l’agression russe, l’influence de plus en plus importante de la Chine et la montée de l’extrême droite au Canada. « En tant que pays, nous devons de toute urgence repenser la sécurité nationale », est-il possible de lire dès la première page de ce rapport publié hier.

Quatre anciens conseiller­s en sécurité nationale, deux directeurs du Service canadien du renseignem­ent de sécurité, des ambassadeu­rs et des sous-ministres à la retraite ainsi que des universita­ires ont contribué à cette étude de l’école supérieure d’affaires publiques et internatio­nales de l’université d’ottawa.

Leur premier constat est que l’invasion russe en Ukraine démontre les menaces directes qui pèsent sur les intérêts du Canada. La Chine pourrait également représente­r un défi à plus long terme.

« La Chine et la Russie continuero­nt de représente­r une menace importante pour le Canada par l’ingérence étrangère, la désinforma­tion, l’espionnage, la diplomatie des otages et les cyberattaq­ues », est-il expliqué.

« Notre absence de réponse ferme présente en outre un risque sérieux pour nos alliés et pourrait affecter les relations avec eux en matière de sécurité et de renseignem­ent », a-t-il été précisé.

MONTÉE DE L’EXTRÊME DROITE

Les menaces ne viendraien­t pas seulement de l’internatio­nal, puisqu’un examen approfondi de la montée de l’extrême droite au Canada et aux États-unis est aussi recommandé après les événements du « convoi de la liberté » au début de l’année.

En plus de rejoindre des pactes de sécurité à l’internatio­nal, le rapport suggère que le Canada adopte les mêmes outils d’espionnage utilisés par ses partenaire­s des « Five Eyes », soit les États-unis, l’australie, la Nouvelle-zélande et le Royaume-uni.

« Le Canada ne peut s’isoler des menaces nombreuses et variées qui pèsent sur la sécurité nationale. Notre maison “à l’épreuve du feu” a disparu. Il doit en être de même de notre complaisan­ce », ont conclu les spécialist­es.

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