Montréal tu es sale et laide
25 mai. Pas début avril. C’est inacceptable que la ville soit encore amochée des sursauts de l’hiver. Disons-le clairement, Montréal est sale, laide et déprimante.
À plusieurs endroits, les petites roches dont on asperge les trottoirs l’hiver n’ont pas encore été ramassées, les trottoirs n’ont visiblement pas été lavés et oubliez les ruelles, si un camion arrosoir passe d’ici juillet, ça sera presque un miracle.
Les plates-bandes sont encore souillées des feuilles mortes et fleurs fanées de l’an dernier. Les poubelles débordent dans les parcs. Le mobilier urbain amoché par les chenillettes n’a pas encore été réparé.
PRIORISER LA PROPRETÉ
Je veux bien que Montréal travaille à des plans de X Y Z sur des thématiques à la mode, mais les missions premières municipales doivent être priorisées et la propreté doit être au haut de la liste. La saison chaude est courte au Québec, il faut des blitz majeurs dès la fonte des neiges.
En février dernier, l’administration Plante annonçait le déploiement d’un « programme de propreté rigoureux » avec 20 ressources additionnelles pour les brigades de propreté. Sommes-nous sérieux ici ? Comme si 20 personnes pour une ville de deux millions de personnes allaient changer quoi que ce soit. L’équivalent d’une personne supplémentaire par arrondissement, c’est risible.
LA PROPRETÉ AU SENS LARGE
La propreté, c’est, oui, les déchets qui jonchent les rues ou des poubelles qui débordent, mais c’est beaucoup plus. Les graffitis, les cônes orange qui traînent, des nids-de-poule non réparés, des plates-bandes à l’abandon.
La propreté doit être l’affaire de tous et affecter tous les services de la Ville et des arrondissements. Cela doit être une priorité. Un mantra. La Ville doit arrêter de fonctionner en silo et toute l’administration doit participer à la mission propreté.
C’est une question de fierté et de bonheur collectifs.
LA VILLE DE QUÉBEC EN MODÈLE
Il y a deux semaines, j’étais à Québec. La ville était belle et propre. Comme quoi, malgré l’hiver, les touristes, certaines administrations municipales sont capables de relever le défi. Oui, Québec est plus petite, mais clairement, Québec a décidé que c’était une priorité.