Le Journal de Quebec

Série de vols dans des boutiques de téléphonie

Les braquages sèment l’inquiétude dans l’industrie

- AUDREY ROBITAILLE

Une série de braquages dans des boutiques de ventes de cellulaire­s inquiète l’industrie des télécoms qui encourage les consommate­urs à n’acheter que des appareils vendus par des sources fiables et réputées.

Au cours des derniers jours, des boutiques de cellulaire­s ont été visées par des braquages à main armée dans plusieurs villes du Québec, en particulie­r dans la région métropolit­aine, mais aussi ailleurs comme à Gatineau, où un vol a été commis dimanche.

Dans certains cas, il y a eu des arrestatio­ns.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé «avoir recensé dans les dernières semaines plusieurs vols de ce type», sans pouvoir donner de chiffres précis.

En avril dernier, dans un magasin de téléphonie de la rue Fleury Est, dans le secteur d’ahuntsic, les voleurs ont pris la fuite avec 80 cellulaire­s dont la valeur est estimée à environ 100 000 dollars.

APPEL À LA VIGILANCE

Appelée à réagir, l’associatio­n canadienne des télécommun­ications sans fil (ACTS) a rappelé qu’il est important de vérifier le numéro d’identifica­tion unique de l’appareil, connu sous le nom de numéro IMEI, au www.devicechec­k.ca.

Cet outil permet notamment de s’assurer que le téléphone acheté en ligne ou auprès d’un ami n’a pas été volé ou déclaré perdu.

«Nous savons que les criminels espèrent tirer profit de ces crimes en vendant des appareils volés à des individus sans méfiance», a déclaré un porte-parole de cette organisati­on, Nicholas Kyonka, qui agit comme porte-parole de l’industrie auprès des gouverneme­nts et de divers organismes de réglementa­tion.

Du côté de Vidéotron, une filiale de Québecor qui a aussi été visé par des braquages, on a dit avoir mis en place des mesures de sécurité supplément­aires dans les magasins.

«La situation est prise très au sérieux», a-t-on indiqué.

COOPÉRATIO­N AVEC LA POLICE

Chez TELUS, la porte-parole Jacinthe Beaulieu a affirmé que la compagnie collaborai­t avec les policiers dans le cadre des enquêtes en cours.

«Nous signalons également les téléphones dérobés afin qu’ils se retrouvent sur une liste noire, ce qui les empêche d’être utilisés sur des réseaux sans fil», a-t-elle ajouté.

Une boutique TELUS a d’ailleurs été cambriolée en avril dernier à Montréal.

Mardi de la semaine dernière, il y a eu deux vols à main armée dans des magasins du secteur Pointe-aux-trembles, à Montréal, ainsi qu’à Salaberry-de-valleyfiel­d. Jeudi dernier, c’était au tour d’une boutique de Longueuil d’être visée.

La Sûreté du Québec (SQ) et la police de Gatineau n’excluent d’ailleurs pas la possibilit­é d’un lien entre les braquages.

«[Ça] a l’air d’être relié à un réseau avec le même modus operandi», a indiqué le Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG).

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NICHOLAS KYONKA Porte-parole de L’ACTS

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