Le Journal de Quebec

Tsonga se retire à la maison

Le Français prend sa retraite après une belle et longue carrière de 17 ans et demi

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PARIS | (AFP) Des coups extraordin­aires, des chants, des encouragem­ents, de la hargne, des larmes, une blessure, des amis, des parents… L’ultime match de Jowilfried Tsonga a été un résumé de sa carrière, hier, à Roland-garros.

« Aujourd’hui est un grand jour pour moi, le jour de dire au revoir à mon compagnon de toujours », le tennis, a déclaré Tsonga après sa défaite, la dernière de sa carrière, face à Casper Ruud, en quatre manches de 6-7 (6), 7-6 (4), 6-2 et 7-6 (0).

« Il fallait que je sois bon au milieu des plus grands joueurs de tous les temps et d’une génération française sans égal, mais aujourd’hui je l’ai fait et je suis heureux », a-t-il souligné dans un discours prononcé avant de quitter pour la dernière fois un court de compétitio­n.

Sur papier, ce match contre le no 8 mondial semblait perdu d’avance pour l’ex-numéro 5, désormais 297e, et qui n’avait plus gagné un match depuis sa défaite au deuxième tour à Marseille en février face à Félix Auger-aliassime.

Sa dernière victoire contre un joueur du top 10 remonte à celle obtenue face à Matteo Berrettini, alors neuvième, au deuxième tour du Masters 1000 de Paris en 2019.

Mais Tsonga avait prévenu, il se passe toujours quelque chose de magique pour lui à Roland-garros, même si la terre battue n’est pas sa surface préférée.

Et la magie a opéré. Alors que les encouragem­ents tombaient sans discontinu­er depuis les tribunes quasiment combles du court Philippe-chatrier, le retraité en sursis s’est comporté en champion ferme.

Dans les tribunes s’élevaient des « Allez Jo-wil, allez, allez », « Allez Jo-wil, tes supporteur­s sont là ». Sur le court s’écrasaient les gros services, puissants coups droits suivis au filet pour conclure sur un énorme smash, des séries d’immenses gifles de coup droit qui finissent par dépasser son adversaire.

Jo-wilfried Tsonga a fait durer sa dernière danse 3 h 48 min, et encore, la partie aurait pu durer plus longtemps si une énième blessure n’était pas venue une nouvelle fois contrecarr­er ses performanc­es.

Lorsque Tsonga a servi pour pousser le match dans un set décisif à 6-5, il est vite apparu que son épaule droite ne lui permettait en réalité plus de jouer.

Et son ultime balle de match, Tsonga l’a jouée en pleurs devant un stade debout.

PARMI LES GRANDS

Après dix-sept ans et demi à jouer les plus grands tournois du monde, il quitte le circuit avec l’un des plus beaux palmarès du tennis français : 18 titres, 45 victoires contre le top 10, au moins deux victoires contre tous les membres du Big4 (Federer, Nadal, Djokovic et Murray), des quarts de finale joués dans les quatre Majeurs et une finale aux Internatio­naux d’australie (2008). Il peut également se targuer d’être l’un des trois seuls joueurs à avoir battu Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic lorsqu’ils étaient nos 1 mondiaux. Il est également l’un des trois seuls joueurs à avoir battu ces trois joueurs ainsi qu’andy Murray en Grand Chelem.

Il ne manquera à Tsonga que ce titre du Grand Chelem qui sacre les plus grands.

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PHOTO AFP Jo-wilfried Tsonga a reçu un trophée marquant sa retraite du tennis profession­nel, hier, à la suite de sa défaite contre Casper Ruud, à Roland-garros.

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