L’écart entre champions et prétendants
L’histoire n’a rien de nouveau. Les lauréats du trophée des Présidents viennent de passer à la trappe pour la 28e fois en 36 saisons. Mais il y a encore de l’espoir pour les Panthers de la Floride.
Leurs tombeurs — le Lightning de Tampa Bay — ont remporté la coupe Stanley deux années consécutives après avoir lamentablement échoué dans les séries de 2019.
Cette année-là, le Lightning avait établi un record d’équipe en récoltant 128 points, soit le quatrième plus haut total dans l’histoire de la LNH. Mais dès le premier tour éliminatoire, il a été balayé en quatre matchs par les Blue Jackets de Columbus, qu’il avait devancés par 30 points au classement.
PÉTARD MOUILLÉ
Les 122 points amassés par les Panthers cette saison sont aussi un sommet dans leur histoire.
Ce n’est pas rien.
Au premier tour, ils ont surmonté deux déficits au cours des quatre premiers matchs pour venir à bout des Capitals de Washington.
La série contre le Lightning, qui avait eu besoin de sept rencontres pour écarter les Maple Leafs de Toronto, s’annonçait prometteuse. Mais on a finalement eu droit à un gros pétard mouillé.
Les Panthers se sont fait servir une leçon de hockey par les doubles champions en titre de la coupe Stanley.
Jonathan Huberdeau, Aleksander Barkov, Sam Reinhart, Sam Bennett et Anthony Duclair ont été invisibles.
Andrei Vasilevskiy et ses coéquipiers du Lightning ont limité les Panthers à trois petits buts en quatre rencontres.
Si les prochaines semaines seront longues pour les Panthers, ils devront retomber sur leurs pattes, le camp d’entraînement venu.
C’est au cours des prochaines années qu’on va voir s’ils possèdent la force de caractère nécessaire pour se rendre à la coupe.
UN BON NOYAU
Tout demeure possible.
Les joueurs formant le noyau de l’équipe sont dans la fleur de l’âge. Aaron Ekblad, Mackenzie Weegar, Barkov, Bennett et Huberdeau sont âgés entre 25 et 28 ans.
Leurs autres meilleurs éléments tels Carter Verhaeghe, Brandon Montour, Mason Marchant et Duclair ont entre 26 et 28 ans.
Le gardien Sergei Bobrovsky, deux fois gagnant du trophée Vézina, est moins efficace qu’il l’a été avec Columbus. Mais si Mike Smith, des Oilers d’edmonton, trouve le moyen de tirer son épingle du jeu à 40 ans, Bobrovsky doit être encore capable de grandes choses à 33 ans.
Aux Panthers, donc, d’aller de l’avant.
UN LIGHTNING SANS FAIBLESSE
Quant au Lightning, il est à mi-chemin d’une troisième coupe d’affilée.
Y arrivera-t-il ?
Avant la saison, j’avais prédit qu’il affronterait l’avalanche en finale, avec une victoire du Colorado.
Ma prédiction tient encore, mais le Lightning réussirait un triplé que je ne serais pas étonné.
C’est sans Brayden Point que l’équipe bâtie en partie par notre brillant Julien Brisebois et dirigée par le consciencieux Jon Cooper est passée à travers ses rivaux floridiens.
Avec une semaine additionnelle de repos, Point pourrait être disponible pour la finale de l’association de l’est.
Tampa Bay forme le club le plus équilibré de la LNH. Il a appris à gagner depuis qu’il a trébuché dans les fleurs du tapis face aux Blue Jackets il y a trois ans.
EXPÉRIENCE ET RÉCOMPENSES
Les mérites de ses joueurs dominants ont été reconnus maintes fois.
Victor Hedman a déjà remporté le trophée Norris, Vasilevskiy, le Vézina, et Nikita Kucherov, le Ted-lindsay attribué par l’association des joueurs au hockeyeur que ses membres jugent le plus utile à son équipe.
Steven Stamkos compte deux conquêtes du trophée Mauricerichard à son actif.
Hedman et Vasilevskiy ont reçu le Conn-smythe chacun leur tour au cours des deux dernières années.
Ils sont 13 joueurs de la formation actuelle à avoir inscrit leur nom sur la coupe Stanley au cours des deux dernières saisons.
Et ils ne sont visiblement pas rassasiés.
C’est la leçon que les Panthers et les autres équipes aspirantes à la coupe doivent mettre en pratique.
Gagner, gagner et gagner encore !