Le Journal de Quebec

Il était sur les nerfs après une tentative d’incendie criminel

- DOMINIQUE LELIÈVRE

Accusé d’avoir tué une de ses voisines, Patricia Sirois, à Saint-raymond en 2021, l’ex-militaire Martin Lévesque était « sur les nerfs » après avoir été victime de tentatives de vol et d’incendie criminel.

C’est du moins ce que l’accusé a affirmé aux petites heures, le lendemain du drame, dans un interrogat­oire de près de six heures réalisé au poste de police de la Sûreté du Québec et dont l’enregistre­ment a commencé à être dévoilé au jury hier.

Le quinquagén­aire vêtu d’une combinaiso­n blanche apparaît calme, avec les cheveux et la barbe ébouriffés. La voix faible, replié sur luimême, il n’offre que de courtes réponses à l’enquêteur,

Jonathan Haché.

Ce dernier en vient à lui demander s’il avait des problèmes avec le voisinage.

Lévesque dit qu’il y a en général une bonne entente, mais qu’il a été victime de deux tentatives de vol et « récemment » d’une tentative d’incendie criminel, toutes inexpliqué­es.

SOUVENIRS « FLOUS »

« J’ai trouvé ça bizarre […] je ne comprends pas pourquoi […] J’étais sur les nerfs […] J’avais vraiment peur », peut-on entendre dire celui qui se décrit comme un collection­neur d’armes à feu, qu’il montait chez lui.

Il ne cache d’ailleurs pas qu’il avait rapproché ses armes depuis ce temps. Il ajoute qu’il ignore qui aurait commis ces crimes et ne fait pas de lien avec les événements du soir fatidique.

L’enregistre­ment dévoilé jusqu’à présent ne permet pas d’en savoir plus sur ce qui l’a poussé à faire feu en direction de Patricia Sirois, rue Marlène.

« J’aime mieux pas en parler […], c’est flou », confie-t-il à l’enquêteur à propos de la soirée du 10 septembre 2021.

Dans un autre segment de l’entretien, Martin Lévesque affirme qu’il a servi 23 ans dans l’armée et qu’il commençait à être « magané » au moment de prendre sa retraite, quatre ans plus tôt.

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MARTIN LÉVESQUE Accusé

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