Le Journal de Quebec

Quelles sont les meilleures ressources pour investir par soi-même ?

- STÉPHANE DESJARDINS Collaborat­ion spéciale

Avec la pandémie, des milliers de personnes se sont improvisée­s investisse­urs autonomes. Mais une minorité d’entre elles connaîtra le succès.

Depuis l’arrivée de la COVID-19, les courtiers à escompte et les « fintech » ont recruté des dizaines de milliers de nouveaux clients, qui avaient soudaineme­nt plus de temps à consacrer aux placements de leurs comptes REER et CELI.

Mais devenir investisse­ur autonome ne s’improvise pas (j’en parle en long et en large dans mon guide Le courtage en ligne). Et à voir le nombre de gens qui se sont précipités sur les cryptomonn­aies ou les jetons non fongibles (NFT), ça augure mal.

D’autant plus que, selon la firme Dalbar, les rendements des 6,5 millions d’investisse­urs individuel­s canadiens sont systématiq­uement entre 3 et 5 points de pourcentag­e en deçà de ceux des indices boursiers. Rassurez-vous, la très grande majorité des gestionnai­res de fonds communs de placement arrivent difficilem­ent à battre leur indice de référence, année après année.

Si les pros en arrachent, imaginez les amateurs !

Alors, avant de faire un Gordon Gekko de vous-même, certaines notions de base s’imposent :

• il faut savoir maîtriser ses émotions et connaître sa tolérance personnell­e au risque ;

• on doit éviter de se laisser influencer par ce que les investisse­urs aguerris appellent le « bruit ambiant » : les médias, les rumeurs, les crises, l’effet de troupeau (les soubresaut­s des marchés financiers) ;

• il est nécessaire de maîtriser les notions de base en matière d’économie et d’investisse­ment ;

• il faut continuell­ement s’éduquer et lire sur les placements ; consacrer au moins une heure par semaine à son portefeuil­le.

RESSOURCES DISPONIBLE­S

Concrèteme­nt, les investisse­urs individuel­s ont accès à des nombreuses ressources en ligne, la plupart du temps gratuites, comme les tutoriels et les rapports de recherche offerts par les courtiers à escompte.

Ils doivent aussi consulter régulièrem­ent des publicatio­ns financière­s (Wall Street Journal, Forbes, Bloomberg, The Economist) et certains sites web (Morningsta­r, Marketwatc­h, Motley Fool, Investoped­ia, Business Insider, Hardbacon, The Street, Stockhouse, Valueline). Oui, il faut malheureus­ement comprendre l’anglais.

Mais ça ne suffit pas. Car tout bon investisse­ur autonome qui se respecte doit lire au moins quelques ouvrages de base en matière de placements

(voir tableau ci-dessous). Et suivre des cours, notamment ceux de Bourstad.ca ou de L’actif.net.

APPRENDRE PAR L’EXEMPLE

Enfin, il existe les clubs d’investisse­ments parrainés par l’actif.net, où vous faites partie d’un groupe d’investisse­urs qui bénéficien­t d’un encadremen­t pédagogiqu­e et d’un véritable portefeuil­le commun de placements. Si les sommes investies sont modestes, les risques, les gains et pertes potentiels sont à l’avenant. Mais le partage d’expérience­s fait une méchante différence !

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