Dure soirée pour les dirigeants de la STQ à L’isle-aux-coudres
Les résidents exaspérés par le service du navire effectuant la liaison entre les rives
Les hauts dirigeants de la Société des traversiers du Québec ont passé une dure soirée hier devant les résidents de L’isle-aux-coudres exaspérés par le piètre service et les bris fréquents du navire effectuant la liaison entre les deux rives.
Déterminée à envoyer un message clair, une foule nombreuse a exprimé son insatisfaction de façon bruyante à l’église Saint-bernard. Dès le départ, le porte-parole du comité de citoyens, Francis Boudreault, a indiqué que la confiance était rompue.
« Je dois aller travailler et gagner ma vie. Ça ne sert à rien un hélicoptère dans mon cas », a lancé une citoyenne déçue par les mesures d’urgence.
« Notre priorité numéro 1, c’est L’isleaux-coudres. La situation actuelle, ce n’est pas la situation qu’on souhaite », a répondu Greta Bédard, la présidente-directrice générale de la Société des traversiers du
Québec, qui a été huée au moins une fois.
Chaque fois, les insulaires avaient tous la même réplique. « On en a assez. On a besoin d’un bateau fiable. »
DES CRITIQUES
Un autre citoyen n’a pas mâché ses mots envers la STQ. Ce dernier a lancé l’idée de garder les dirigeants jusqu’à 22 h 30 afin qu’ils ratent le dernier bateau de retour.
« Des belles promesses et des belles menteries, on en a déjà entendu. »
La rencontre faisait suite à l’envoi d’environ 1000 lettres de citoyens qui exigent une solution à cette situation jugée critique.
« On vous entend. Soyez assurés que nos équipes sont mobilisées. On n’est pas content », a ajouté Pascal Larose, vice-président à l’exploitation à la STQ.
« Ils disent qu’ils nous entendent, mais est-ce qu’ils nous écoutent ? » a demandé une enseignante.
À L’isle-aux-coudres, la mobilisation a atteint un sommet après une autre interruption de service. Plusieurs ont des craintes de ne pas pouvoir rentrer à la maison.
Le service a repris à 6 h lundi matin, mais un arrêt obligatoire s’effectue entre 12 h et 15 h. Un hélicoptère assure la découverture pendant cette période.
Aucune traversée n’a lieu de 19 h 30 à 22 h et le service cesse à 22 h 30.
Dimanche, le NM Svanoy s’est arrêté d’urgence parce qu’une amarre s’est prise dans l’hélice. Le 17 février dernier, les activités du NM Félix-antoine-savard ont été interrompues pendant près de 24 heures.
DÉCEPTION
Les citoyens réclament la venue du NM Alphonse-desjardins, un des navires de la traverse Québec-lévis. Cette idée a cependant été écartée.
« C’est la responsabilité de la ministre de présenter un plan concret pour corriger la situation pour assurer le transport des citoyens de l’île », a commenté André A. Morin, député libéral de l’acadie.
À l’aube de la saison touristique, les marsouins ont compris, durant la soirée, qu’il n’y aurait pas d’autre bateau dans les prochains jours.
« Votre réponse est inacceptable pour moi », a conclu une citoyenne.