Le Journal de Quebec

Dure soirée pour les dirigeants de la STQ à L’isle-aux-coudres

- JEAN-FRANÇOIS RACINE

Les résidents exaspérés par le service du navire effectuant la liaison entre les rives

Les hauts dirigeants de la Société des traversier­s du Québec ont passé une dure soirée hier devant les résidents de L’isle-aux-coudres exaspérés par le piètre service et les bris fréquents du navire effectuant la liaison entre les deux rives.

Déterminée à envoyer un message clair, une foule nombreuse a exprimé son insatisfac­tion de façon bruyante à l’église Saint-bernard. Dès le départ, le porte-parole du comité de citoyens, Francis Boudreault, a indiqué que la confiance était rompue.

« Je dois aller travailler et gagner ma vie. Ça ne sert à rien un hélicoptèr­e dans mon cas », a lancé une citoyenne déçue par les mesures d’urgence.

« Notre priorité numéro 1, c’est L’isleaux-coudres. La situation actuelle, ce n’est pas la situation qu’on souhaite », a répondu Greta Bédard, la présidente-directrice générale de la Société des traversier­s du

Québec, qui a été huée au moins une fois.

Chaque fois, les insulaires avaient tous la même réplique. « On en a assez. On a besoin d’un bateau fiable. »

DES CRITIQUES

Un autre citoyen n’a pas mâché ses mots envers la STQ. Ce dernier a lancé l’idée de garder les dirigeants jusqu’à 22 h 30 afin qu’ils ratent le dernier bateau de retour.

« Des belles promesses et des belles menteries, on en a déjà entendu. »

La rencontre faisait suite à l’envoi d’environ 1000 lettres de citoyens qui exigent une solution à cette situation jugée critique.

« On vous entend. Soyez assurés que nos équipes sont mobilisées. On n’est pas content », a ajouté Pascal Larose, vice-président à l’exploitati­on à la STQ.

« Ils disent qu’ils nous entendent, mais est-ce qu’ils nous écoutent ? » a demandé une enseignant­e.

À L’isle-aux-coudres, la mobilisati­on a atteint un sommet après une autre interrupti­on de service. Plusieurs ont des craintes de ne pas pouvoir rentrer à la maison.

Le service a repris à 6 h lundi matin, mais un arrêt obligatoir­e s’effectue entre 12 h et 15 h. Un hélicoptèr­e assure la découvertu­re pendant cette période.

Aucune traversée n’a lieu de 19 h 30 à 22 h et le service cesse à 22 h 30.

Dimanche, le NM Svanoy s’est arrêté d’urgence parce qu’une amarre s’est prise dans l’hélice. Le 17 février dernier, les activités du NM Félix-antoine-savard ont été interrompu­es pendant près de 24 heures.

DÉCEPTION

Les citoyens réclament la venue du NM Alphonse-desjardins, un des navires de la traverse Québec-lévis. Cette idée a cependant été écartée.

« C’est la responsabi­lité de la ministre de présenter un plan concret pour corriger la situation pour assurer le transport des citoyens de l’île », a commenté André A. Morin, député libéral de l’acadie.

À l’aube de la saison touristiqu­e, les marsouins ont compris, durant la soirée, qu’il n’y aurait pas d’autre bateau dans les prochains jours.

« Votre réponse est inacceptab­le pour moi », a conclu une citoyenne.

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PHOTO FOURNIE PAR LA SOCIETE DES TRAVERSIER­S DU QUEBEC Le NM Félix-antoine-savard assure la liaison entre Saint-joseph-de-la-rive et L’isle-aux-coudres.

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