Un joyau du patrimoine brille à nouveau
La chapelle des Ursulines du Vieux-québec a subi une véritable cure de jeunesse
Plus d’un an après les débuts de sa remise à neuf, la chapelle intérieure des Ursulines, située en plein coeur du Vieux-québec, resplendit de nouveau.
C’est un véritable travail de moine auquel se sont affairés architectes, conservateurs, peintres et autres qui ont restauré ce joyau patrimonial érigé dans sa forme actuelle en 1901.
Il aura fallu construire des protections temporaires, notamment pour l’orgue, et laver toutes les surfaces où s’étaient accumulés 120 ans de poussière. Les sculptures au plafond ont été nettoyées à la main. Les murs ont été repeints de la même couleur que les murs de l’époque et les plâtres, très abîmés, ont été restaurés.
Une cure jeunesse qui était plus que nécessaire pour cette chapelle qui commençait à montrer « des signes de fatigue », a rappelé soeur Pauline Duchesne, supérieure générale des Ursulines de l’union canadienne.
« Durant des prières, des soeurs ont vu des morceaux de plâtre se détacher », s’est remémoré la religieuse pour illustrer à quel point cette remise à neuf est une bénédiction.
TOUCHE FINALE
Lors du passage du Journal, les artisans de ce projet mettaient la touche finale au chantier. Il reste notamment à accrocher au mur les immenses tableaux qui ont aussi été restaurés.
L’apparition du Sacré-coeur à Madeleine de Rémusat, dont la restauration avait débuté avant les travaux dans la chapelle, a notamment nécessité 1350 heures de travail. Le cadrage à lui seul a demandé 900 heures de boulot.
« On a enlevé les anciennes couches de vernis [...], on a réparé les déchirures et la toile très ancienne était très cassante. On a collé une nouvelle toile au revers de la toile. Tout ça demande beaucoup de temps », a énuméré Sophie Roberge, restauratrice de peintures au Centre de conservation du Québec.
GRANDS DÉFIS
L’enlèvement des oeuvres et leur déplacement auront représenté l’un des grands défis du projet, a souligné Arnaud Bessière, conservateur responsable de la muséologie du Pôle culturel du Monastère des Ursulines, rappelant que leur installation ne sera pas une mince tâche non plus.
« C’est une opération assez complexe. On s’apprête à remettre des échafaudages pour accrocher ces gros tableaux et il faut faire très attention. »
La fin des travaux correspond au lancement de la programmation estivale des lieux. Des concerts, des parcours inédits, des ateliers et des conférences sont notamment au programme.