Des sushis qui se démarquent
Le chef du restaurant Kaiji, Phong Thach, épate avec ses magnifiques créations d’inspiration japonaise
Kaiji signifie plaisir en japonais. Et du plaisir, on en a beaucoup au restaurant du même nom où les sushis sont élevés au rang de véritables oeuvres d’art.
Depuis janvier dernier, le chef Phong Thach épate avec ses créations culinaires au Kaiji, situé dans le District Gourmet, sur la route de l’église.
Dès l’ouverture de cette foire alimentaire en 2021, le restaurateur était présent avec le Thach, un comptoir où il servait de la fine cuisine sud-est asiatique.
L’enseigne a fermé depuis, mais certains plats signature demeurent disponibles sur la carte du Kaiji, qui se spécialise dans la cuisine japonaise.
Au menu : sushis, sashimi et nigris, en plus d’une sélection de plats chauds.
« On amène un produit de qualité et on offre quelque chose de différent », se targue Phong, qui est propriétaire d’autres restaurants à Montréal, dont le Red Tiger.
FINESSE ET DÉLICATESSE
Vous risquez d’être déstabilisés, positivement. Les sushis du Kaiji sont dans une classe à part. Oubliez la sauce soya et la mayonnaise souvent utilisées à outrance dans d’autres restaurants.
Les plats sont assaisonnés à la perfection et se savourent tels quels. Tout est finesse et délicatesse, comme le saumon en sashimi d’une fraîcheur inégalée.
Les assiettes sont confectionnées avec les techniques japonaises que Phong a apprises auprès de maîtres sushis, mais il y apporte sa touche personnelle.
« J’aime ça donner le petit côté plus américanisé ou vietnamien de la cuisine que j’ai apprise. Je ne suis pas Japonais, alors je ne veux pas faire quelque chose qui est typiquement japonais, mais plutôt quelque chose qui est dans ma palette », dit le chef né au Vietnam de parents cambodgiens et ayant grandi à Montréal.
C’est ainsi qu’on va retrouver une vinaigrette à base de sauce poisson, du gochujang – une pâte de piment coréenne – ou du chimichurri dans certains plats.
J’ai beaucoup aimé le travail de recherche autant pour les saveurs que la présentation des plats qui sont rehaussés de garnitures choisies avec soin.
Phong et son équipe mettent beaucoup d’efforts dans la préparation de plats non seulement bons, mais aussi beaux à regarder.
Si vous voulez apprécier leurs prouesses, installez-vous au comptoir pour les regarder à l’oeuvre.
La carte est assez petite – une dizaine de rouleaux de sushis – et les prix sont plus relevés, mais la qualité vaut le détour.
« Pour nous, chaque détail, chaque rouleau est unique et représente le goût qui vient avec ce poisson-là », ajoute le chef.
UNE INVITATION À LA DÉCOUVERTE
Un des points forts du Kaiji est l’invitation à découvrir de nouveaux poissons venus directement du Japon, comme la sériole (un thon à queue jaune riche, et qui fond dans la bouche), le kinmedai et le shima aji (maquereau japonais).
Je vous recommande le menu découverte Omakase afin de goûter à tout ce que le Kaiji a à offrir.
Sinon, le coup de coeur de Phong est la morue noire au miso déglacé. Elle est marinée pendant trois jours.
« C’est vraiment fondant. J’adore ça. Dans les grands restaurants japonais, c’est la morue noire qui est mise de l’avant », dit-il, ajoutant du même souffle qu’il est fier de ses nigris premium relevés de foie gras ou d’oursin.
Les gens sont-ils réceptifs à ses propositions, dont certaines plutôt audacieuses ?
« Je suis super content, les gens sont vraiment ouverts. Ils goûtent à toutes sortes de choses, et ça nous permet de pousser un petit peu plus à chaque fois sur les nouveaux produits », s’enthousiasme Phong.
Le restaurant est l’un des rares du complexe à avoir une terrasse, qui sera ouverte sous peu. Profitez-en !
Kaiji Sushi et Izakaya
990, route de l’église
Ouvert le midi, du mardi au vendredi, et le soir, du mercredi au samedi