Lévesque se trouvait à moins d’un mètre de la victime
Les blessures de Patricia Sirois ne lui ont laissé aucune chance
Prise pour cible alors qu’elle rentrait chez elle en auto avec ses enfants, Patricia Sirois s’est retrouvée à moins d’un mètre de son assaillant, l’ex-militaire Martin Lévesque. Ses blessures ne lui ont laissé aucune chance.
C’est ce qui ressort des témoignages de deux experts présentés par le ministère public au procès pour meurtre de Lévesque, à Québec, hier. Ce dernier reconnaît avoir enlevé la vie à la victime, mais plaidera la non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.
« Au moins un des tirs a été effectué à une distance qui était inférieure à 75 cm pour avoir la densité de patron de grain de poudre que l’on retrouvait sur le visage [de la victime, NDLR] », a indiqué le spécialiste en balistique judiciaire Manuel Tousignant devant le jury.
À ce moment, le 10 septembre 2021, la mère de famille de 35 ans était derrière le volant de son véhicule Ford Edge, sur la rue Marlène à Saint-raymond de Portneuf, d’après les informations présentées jusqu’ici à la cour. Ses deux enfants étaient sur la banquette arrière.
En tout, elle sera atteinte par six projectiles d’arme à feu, arrivant tous de sa gauche. Deux tirs l’ont atteinte mortellement à la tête.
« Ces projectiles sont vraiment de nature à entraîner une perte de conscience immédiate », a précisé la pathologiste judiciaire, la Dre Caroline Tanguay, ce qui permet de croire qu’elle n’aurait pas eu le temps de souffrir.
Deux autres projectiles ont atteint le visage, faisant d’importants dommages. Finalement, deux autres plaies causées par arme à feu ont été retrouvées sur une épaule et au dos.
CAUSE DU DÉCÈS
Des traces de poudre trouvées sur le corps corroborent l’hypothèse d’un ou plusieurs tirs « de près », selon le rapport de la Dre Tanguay, qui conclut à un décès « attribuable à un traumatisme facial et craniocérébral secondaire au passage de projectiles d’arme à feu ».
La victime aurait eu le temps d’appeler le 911 avant de perdre connaissance.
Dans le box de l’accusé, Martin Lévesque a écouté attentivement les explications des deux spécialistes et n’a pas semblé émettre d’émotion, même lorsque des photographies difficiles à regarder des blessures de la victime ont été présentées.
Par ailleurs, le balisticien Manuel Tousignant a fait l’inventaire des 10 armes à feu qui lui ont été soumises pour analyse, dont un pistolet semi-automatique Smith & Wesson de 9 mm qu’il a désigné comme étant l’arme du crime.