Le maire de Québec veut toujours un TGV
L’hiver ne peut pas servir de prétexte pour l’écarter
Le rude hiver canadien ne peut pas servir de « prétexte » pour écarter l’option d’un TGV reliant Québec à Toronto, a insisté le maire de Québec.
C’est ce que Bruno Marchand a soutenu, hier matin, lors d’un point de presse.
Il réagissait au contenu d’une étude réalisée pour le compte du gouvernement fédéral et dans laquelle le TGV (train à grande vitesse) était comparé au TGF (Train à grande fréquence). Dans le document obtenu par Le Journal, on pouvait notamment lire que l’hiver et une vitesse ferroviaire de 300 km/h ne font pas bon ménage.
« Ça fait 414 ans qu’on vit avec l’hiver et avec ses défis, a minimisé le maire. On ne va pas prétexter l’hiver pour dire qu’on ne devrait pas avoir un TGV. Comme si le TGF, lui, n’aurait pas de défis l’hiver ! »
QUÉBEC-MONTRÉAL
Selon M. Marchand, « il y a des défis. On les contourne. On est brillants. On trouve des solutions. Ça prend un train à grande vitesse à partir de Québec. On ne bouge pas de là. » Le fait que le segment entre Québec et Montréal soit décrit comme celui ayant le moins de potentiel en termes de « facteurs de succès » ne change rien aux yeux du maire.
Pour lui, même si le TGV devait rouler à 250 km/h, au lieu de 300 km/h, cela constituerait quand même un gain de temps de déplacement important et fort appréciable pour les usagers par rapport à la situation actuelle.
HAUSSE « MALHEUREUSE » DES TARIFS
D’autre part, et malgré une nouvelle hausse imminente de 2,5 % des tarifs des billets pour les usagers du Réseau de transport de la Capitale (RTC), le maire Marchand a répété hier, pour la deuxième année de suite, son désir que ce soit la dernière augmentation.
« Tant qu’on ne sera pas mieux soutenu financièrement pour le transport collectif par le gouvernement du Québec, c’est sûr qu’on n’a pas le choix d’arriver, malheureusement, avec des hausses », a-t-il déploré.
Il a toutefois insisté pour dire que parmi les grandes villes québécoises, Québec est celle qui contribue le plus, en pourcentage du budget, au financement de son transport en commun. Aussi, la hausse décrétée demeure malgré tout inférieure à l’inflation galopante qui fait particulièrement mal aux finances du RTC, a-t-il rappelé.