Le défenseur partira à Lulea en Suède après une aventure décevante avec le Rocket
Échangé des Kings au CH le 3 mars dernier, Frédéric Allard a expérimenté deux réalités bien différentes lors de ses deux mois avec l’équipe de son enfance. Il ne cache pas sa frustration pour ses jours avec le Rocket de Laval.
« C’est difficile d’en sortir un bilan. J’ai tellement eu une belle expérience avec le Canadien. J’ai vécu mon rêve de jouer pour le Canadien. J’ai atteint le plus haut des plus hauts, mais aussi le plus bas des plus bas. À Laval, je ne jouais pas. J’aurais aimé obtenir ma chance. J’ai
Lulea, c’est une ville de près de 50 000 habitants à 900 kilomètres au nord de la capitale, Stockholm. C’est dans cet environnement qu’allard poursuivra sa carrière. Il a paraphé un contrat de deux ans avec le HF Lulea, une formation de première division.
Sans parler du montant exact, le défenseur de 25 ans gagnera plus d’argent qu’un contrat dans la Ligue américaine ou en Allemagne, et il obtiendra un salaire qui ressemble à celui des étrangers en Suisse.
NOUVEAU DÉPART
Mais pour lui, c’est surtout la chance de repartir sur de nouvelles bases après un bref passage au sein de l’organisation du Canadien.
« Je considère qu’il s’agit d’une belle chance pour moi, a raconté Allard en entrevue téléphonique au Journal. Il y a beaucoup de gens qui voient l’europe pour une option
seulement joué cinq rencontres. Je n’ai pas eu l’occasion de prouver ma valeur. Ils m’ont acquis pour une raison, mais ils n’ont pas voulu découvrir cette raison.
PAS DANS LES PLANS À LAVAL
« De ce côté, je suis très déçu, a-t-il continué. Mais de l’autre côté, j’ai joué au Centre Bell devant ma famille et mes amis. J’ai porté l’uniforme du Canadien. J’ai réalisé un rêve de jeunesse. Je reste très reconnaissant envers l’organisation du Canadien. » de fin de carrière. Mais ce n’est pas mon cas. J’ai juste 25 ans. Je pars pour la Suède et je jouerai dans l’une des trois meilleures ligues en Europe.
« C’est un circuit différent de la Ligue américaine, mais la SHL reste une bonne vitrine pour revenir aussi dans la LNH. J’ai reçu une belle proposition et j’aurai la chance de m’améliorer. Il y a encore plusieurs recruteurs de la LNH qui suivent le hockey en Suède. J’aime mieux parler d’une pause sur mon rêve de la LNH que d’en faire une croix.
« Je ne dirais pas que j’avais fait le tour de la Ligue américaine, mais je venais de jouer pour trois équipes différentes en un peu plus d’un an, a-t-il poursuivi. Je n’ai pas joué souvent en fin de saison à Laval. J’aurai l’occasion de jouer pour une équipe qui me désirait. J’obtiendrai de grosses minutes dans une bonne ligue en Europe. Pour moi, c’était un choix assez facile. »
LE RÔLE DU GRAND FRÈRE
Choix de troisième tour des Predators de Nashville en 2016, Allard a porté le chandail des Admirals de Milwaukee, du Reign de l’ontario, du Rocket de Laval et du Canadien lors des deux dernières saisons.
« Dans la Ligue américaine, je devenais de plus en plus un défenseur strictement défensif, a-t-il mentionné. À 25 ans, je me retrouvais aussi avec le rôle du grand frère pour les plus jeunes. J’avais de l’expérience. Je devenais plus vieux que mon âge et ça me tracassait.
« En Suède, j’espère retrouver du temps de jeu en supériorité numérique, a-t-il poursuivi. Je devrais gagner en confiance pour redevenir le défenseur que j’étais à mes débuts dans la Ligue américaine. Je devais partir avant qu’il soit trop tard. »
Allard a joué trois matchs avec le CH, lui qui avait participé à une rencontre dans la LNH avant cette année avec les Predators en 2020-2021. À Laval, Allard n’a jamais réussi à gagner la confiance de Jean-françois Houle qui misait déjà sur plusieurs défenseurs.
« Avec ma fin de saison avec le Rocket, je savais que mes chances d’y retourner étaient minces, a-t-il précisé. Je voyais que je ne faisais pas partie des plans. J’avais besoin d’une autre option. »
Il a trouvé cette option en Suède.