Le Journal de Quebec

«JEN’AIPASPEURD­EPERSONNE»

- DAVELÉVESQ­UE – STEVEN BUTLER

MANTECA, Californie | Il y a parfois un côté folkloriqu­e lors des conférence­s de presse qui précèdent les combats de boxe. Ça n’a pas été le cas jeudi deux jours avant l’affronteme­nt entre Steven Butler et Janibek Alimkhanul­y.

Sur la scène, on trouvait les boxeurs de la carte principale, dont Butler, pendant que Janibek se faisait attendre.

Celui-ci est arrivé souriant dans un veston rose qui contrastai­t avec la tenue toute noire de Butler.

Janibek a pris le temps de serrer la main de tout le monde en terminant par Butler qui a soutenu son regard pendant de longues secondes, mais après que le champion eut tourné son attention vers quelqu’un d’autre.

Pas de doute, Butler n’est pas venu dans le nord de la Californie en touriste.

LES GANTS TOMBENT

Les gants sont tout de même tombés pendant la période de questions, mais ça s’est fait de façon très civilisée.

C’est Butler qui a envoyé la première salve quand l’animateur de l’événement lui a rappelé qu’il avait récemment dit qu’il entendait mettre Janibek K-O.

« Je n’ai peur de personne, Janibek est un bon boxeur et je n’ai rien de mal à dire sur lui. Je le respecte parce qu’il me donne la chance de l’affronter. Plusieurs boxeurs ne veulent pas lui faire face, moi je veux la ceinture. Il a commis une grave erreur en me choisissan­t comme adversaire. »

Et comment Butler entend-il s’y prendre pour écarter le champion du monde qui présente une fiche de treize victoires en autant de combats chez les profession­nels ? « Il faudra être là pour savoir comment je vais lui passer le K-O. »

INTOUCHABL­E

Steven Butler a donc choisi de jouer la carte de l’aspirant frondeur. Le Kazakh a de son côté affiché la confiance de celui qui n’a jamais perdu. Mais c’est un jeu dangereux.

« Il dit ce qu’il pense, mais je vais lui montrer que non seulement il ne pourra pas me passer le K-O, mais il ne pourra même pas me toucher », a-t-il dit avec confiance dans sa langue maternelle.

À la fin de la conférence de presse, les deux hommes se sont retrouvés face à face pour la prise de photos. Le regard de l’un plongé dans celui de l’autre avec moins de deux centimètre­s les séparant, ils ont soutenu la pose avec intensité pendant une bonne minute, jusqu’à ce qu’on les sépare et qu’ils s’échangent une poignée de main et quelques mots.

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PHOTO MIKEY WILLIAMS/TOP RANK VIA GETTY IMAGES Janibek Alimkhanul­y et Steven Butler se sont regardés dans le blanc des yeux pendant une bonne minute lors de la conférence de presse hier.

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