Le Journal de Quebec

Une conciliati­on qui « n’est pas un long fleuve tranquille »

La conseillèr­e Mélissa Coulombe-leduc trouve l’équilibre entre boulot et vie familiale

- STÉPHANIE MARTIN

La conciliati­on travail-famille en politique municipale, « c’est du costaud », lance Mélissa Coulombe-leduc, qui espérait devenir conseillèr­e à Québec et qui a eu la surprise de se retrouver au sein de l’exécutif. « Ce n’est pas un long fleuve tranquille. »

Quand elle s’est lancée, avec l’équipe de Bruno Marchand, en 2021, bien sûr que sa famille a pesé dans la balance. C’est une décision qu’elle a prise avec son conjoint, Martin, en prenant en considérat­ion les besoins de ses jumeaux, Charles et Henri, alors âgés de 3 ans et demi, et de sa grande, Béatrice, qui a aujourd’hui 11 ans.

« On s’est lancés avec beaucoup de naïveté dans l’aventure politique », confie-t-elle.

« Quand on y réfléchiss­ait, on se disait que le travail de conseillèr­e municipale peut être compatible avec le fait d’avoir trois enfants.

Ce qui rajoute une touche de complexité à tout ça, c’est le fait d’avoir le privilège d’être au comité exécutif. J’adore ça, j’adore les dossiers que le maire m’a confiés. Mais ça apporte un lot de travail supplément­aire. »

RECHERCHE D’ÉQUILIBRE

Ce qui fait que, comme mère et comme élue, elle se sent en constante recherche d’équilibre entre le rôle de parent et les responsabi­lités de la conseillèr­e, les nombreuses invitation­s à des événements en soirée, les consultati­ons publiques.

« Il faut du lâcher-prise. Mes collègues élues diraient la même chose : il n’y a pas d’équilibre parfait. Il existera toujours une part de chaos. »

Elle se fait un devoir d’expliquer la raison d’une absence quand c’est lié à la famille. « Je ne peux pas être partout. Je dois être à la maison une couple de soirs par semaine. [...] Les gens comprennen­t. »

Pour elle, le fait que plusieurs élus à la

Ville de Québec aient des enfants d’âge scolaire – un renverseme­nt complet de situation par rapport à l’administra­tion précédente – contribue à normaliser la chose.

REGARD DIFFÉRENT

Malgré tout, la culpabilit­é n’est jamais bien loin, à la fois comme mère et comme élue. « Mais il faut apprendre à vivre avec ça. Et ça fait de nous des élus qui avons un regard différent sur les décisions qu’on prend. »

Des initiative­s comme le projet pilote sur l’heure devancée du conseil municipal contribuen­t à aider. Des haltes-garderies et l’ajout de ressources pour appuyer les membres de l’exécutif dans leurs tâches mériteraie­nt d’être étudiés, croit Mélissa Coulombe-leduc.

« C’EST PLEIN DE DÉFIS, MAIS J’ADORE CE QUE JE FAIS ET JE PENSE QUE JE DONNE UN BEL EXEMPLE À MES ENFANTS EN CE QUI CONCERNE L’ENGAGEMENT »

– Mélissa Coulombe-leduc, conseillèr­e municipale

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PHOTO STEVENS LEBLANC La conseillèr­e municipale du district du Cap-aux-diamants, Mélissa Coulombe-leduc, photograph­iée le 11 mai.
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