Une conciliation qui « n’est pas un long fleuve tranquille »
La conseillère Mélissa Coulombe-leduc trouve l’équilibre entre boulot et vie familiale
La conciliation travail-famille en politique municipale, « c’est du costaud », lance Mélissa Coulombe-leduc, qui espérait devenir conseillère à Québec et qui a eu la surprise de se retrouver au sein de l’exécutif. « Ce n’est pas un long fleuve tranquille. »
Quand elle s’est lancée, avec l’équipe de Bruno Marchand, en 2021, bien sûr que sa famille a pesé dans la balance. C’est une décision qu’elle a prise avec son conjoint, Martin, en prenant en considération les besoins de ses jumeaux, Charles et Henri, alors âgés de 3 ans et demi, et de sa grande, Béatrice, qui a aujourd’hui 11 ans.
« On s’est lancés avec beaucoup de naïveté dans l’aventure politique », confie-t-elle.
« Quand on y réfléchissait, on se disait que le travail de conseillère municipale peut être compatible avec le fait d’avoir trois enfants.
Ce qui rajoute une touche de complexité à tout ça, c’est le fait d’avoir le privilège d’être au comité exécutif. J’adore ça, j’adore les dossiers que le maire m’a confiés. Mais ça apporte un lot de travail supplémentaire. »
RECHERCHE D’ÉQUILIBRE
Ce qui fait que, comme mère et comme élue, elle se sent en constante recherche d’équilibre entre le rôle de parent et les responsabilités de la conseillère, les nombreuses invitations à des événements en soirée, les consultations publiques.
« Il faut du lâcher-prise. Mes collègues élues diraient la même chose : il n’y a pas d’équilibre parfait. Il existera toujours une part de chaos. »
Elle se fait un devoir d’expliquer la raison d’une absence quand c’est lié à la famille. « Je ne peux pas être partout. Je dois être à la maison une couple de soirs par semaine. [...] Les gens comprennent. »
Pour elle, le fait que plusieurs élus à la
Ville de Québec aient des enfants d’âge scolaire – un renversement complet de situation par rapport à l’administration précédente – contribue à normaliser la chose.
REGARD DIFFÉRENT
Malgré tout, la culpabilité n’est jamais bien loin, à la fois comme mère et comme élue. « Mais il faut apprendre à vivre avec ça. Et ça fait de nous des élus qui avons un regard différent sur les décisions qu’on prend. »
Des initiatives comme le projet pilote sur l’heure devancée du conseil municipal contribuent à aider. Des haltes-garderies et l’ajout de ressources pour appuyer les membres de l’exécutif dans leurs tâches mériteraient d’être étudiés, croit Mélissa Coulombe-leduc.
« C’EST PLEIN DE DÉFIS, MAIS J’ADORE CE QUE JE FAIS ET JE PENSE QUE JE DONNE UN BEL EXEMPLE À MES ENFANTS EN CE QUI CONCERNE L’ENGAGEMENT »
– Mélissa Coulombe-leduc, conseillère municipale