Regain d’intérêt pour le métier de sauveteur
Les inscriptions à la formation ont bondi de 50 %
L’intérêt pour la formation de sauveteurs aquatiques connaît un nouveau souffle. Depuis l’entrée en vigueur, l’année dernière, du programme d’aide financière pour la gratuité, les inscriptions ont bondi de 50 %, selon la Société de sauvetage du Québec (SSQ).
« On ne le cache pas, les frais d’inscription étaient une barrière économique. Pour certains adolescents, devoir payer plus de 1000 $ pour la formation, ce n’était pas évident », a affirmé Raynald Hawkins, directeur général de la SSQ.
Le programme, annoncé par la Coalition avenir Québec en juin 2022, termine sa première année d’existence. Le gouvernement a prévu une enveloppe de 21,5 M$ répartis sur cinq ans pour assurer la pérennité du programme.
« Les besoins étaient criants. Je suis très très satisfaite de voir que les jeunes répondent à la demande. Cela s’inscrivait dans un plan plus large de relance du sport », a affirmé Isabelle Charest, ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air.
« On voit que cela a eu un impact positif », se réjouit M. Hawkins.
« Le fait d’avoir une augmentation de près de 50 %, cela ne veut toutefois pas dire qu’ils seront tous sur le marché du travail cet été, mais effectivement, il y aura une augmentation de la disponibilité à l’emploi », a-t-il ajouté.
PANDÉMIE
Pendant la pandémie, les inscriptions aux formations avaient chuté de 50 %, a-t-il rappelé.
« Les piscines ont fermé de mars à juin en 2020, c’est la période où il se donne le plus de formation dans l’année », a souligné M. Hawkins.
Selon les données de la SSQ, on comptait 1451 inscriptions à la formation d’entrée Médaille de bronze pour le premier trimestre 2023 (voir tableau), ce qui représente une hausse 49 % par rapport au même trimestre en 2022.
« Nous sommes dans le processus où on commence la deuxième année du programme et on voit que les demandes de financement sont plus grandes que l’année dernière », a ajouté le directeur général de la SSQ.
Bon an, mal an, le Québec a besoin d’environ 12 000 sauveteurs aquatiques, et il en manque toujours entre 2000 et 3000, estime l’organisme.