La Ville de Nantes à la défense du tramway
Selon un élu, c’est « le mode de transport de demain »
Des élus municipaux de Nantes, en France, ont fortement encouragé Québec à aller de l’avant avec son tramway en se basant sur leur propre expérience des 40 dernières années.
Nantes, ville de l’ouest français, fait figure de ville pionnière, puisque sa première ligne du tramway a été inaugurée en 1985 et qu’il y a aujourd’hui cinq lignes qui desservent la région nantaise.
En mission à Québec en compagnie d’une délégation d’une cinquantaine de personnes, le conseiller municipal nantais, Franckie Trichet, ne tarissait pas d’éloges sur le tramway.
« C’est le mode de transport de demain. Il s’avère que 40 ans après, quand on regarde dans le rétro, sur toutes les villes en France qui ont fait ce choix-là, aucune aujourd’hui ne voudrait faire le chemin inverse », a-t-il insisté.
Ce dernier s’est dit conscient des « critiques, craintes et doutes » que la population peut exprimer, particulièrement lors de la phase des travaux.
Cela dit, selon M. Trichet, « un tramway, ça sublime une ville. Vous avez un tracé qui permet d’apaiser les rues et d’enclencher des modalités plutôt douces — le vélo et la marche à pied. Donc, vous allez expulser progressivement la voiture. Je ne dis pas radicalement, mais
progressivement ».
« RÉPARTIR L’ESPACE »
Interrogé sur cette prise de position, le maire de Québec, Bruno Marchand, a répété qu’il ne s’agit pas, dans son esprit, d’expulser l’automobile. À ses yeux, il faut plutôt mieux « répartir l’espace » pour faire cohabiter différents modes de transport en ville.
Franckie Trichet a par ailleurs fait savoir que le tramway nantais est totalement gratuit en fin de semaine.
Ce genre d’initiatives peut-il être mis en place à Québec une fois le tramway en service à partir de 2029 ?
Sans rien exclure, le maire Marchand a plutôt évoqué la possibilité d’avoir des tarifs réduits pour certaines catégories de la population comme les jeunes ou les aînés.