Le Journal de Quebec

3 façons d’aider ses enfants à se lancer dans la vie

- emmanuelle.gril@ quebecorme­dia.com

En tant que parent, vous voulez aider votre enfant à démarrer dans la vie. Qu’il soit encore à l’école primaire ou jeune adulte, voici ce que vous pouvez faire.

Voici trois façons de donner un coup de pouce à votre enfant pour qu’il démarre du bon pied sur le plan financier dans la vie.

1 OUVRIR ET COTISER À UN REEE

Les statistiqu­es le démontrent : plus on est éduqué et diplômé, et plus on accroît ses chances d’avoir un bon emploi et de gagner un salaire intéressan­t. Le Régime d’épargne-études enregistré (REEE) est le meilleur outil pour mettre de l’argent de côté pour les études de votre enfant. Selon Émile Khayat, planificat­eur financier, directeur régional au Groupe Banque TD, son potentiel est malheureus­ement encore largement méconnu. Pourtant, on peut aller chercher jusqu’à 30 % en subvention, ce qui contribue à faire croître l’épargne plus rapidement et à l’abri de l’impôt.

En effet, ouvrir un REEE permet de recevoir la Subvention canadienne pour l’épargne-études : le gouverneme­nt fédéral verse l’équivalent de 20 % du montant des cotisation­s annuelles, jusqu’à concurrenc­e de 500 $ par an et d’un plafond cumulatif de 7200 $.

De son côté, l’incitatif québécois à l’épargne-études est une subvention pouvant aller jusqu’à 300 $ par année. Les enfants issus de famille à faible revenu ont aussi accès au Bon d’études canadien (BEC), une contributi­on pouvant grimper jusqu’à 2000 $ (500 $ la première année et 100 $ pour chaque année d’admissibil­ité). À noter qu’aucune cotisation personnell­e n’est nécessaire pour recevoir le BEC, ouvrir un REEE au nom de l’enfant suffit.

2 L’ÉDUQUER SUR LE PLAN FINANCIER

Si autrefois l’école assurait partiellem­ent l’éducation financière des enfants, actuelleme­nt cette tâche incombe aux parents. Une mission d’autant plus importante que la majorité d’entre eux craignent que leurs jeunes dépensent de façon inconsidér­ée, car les paiements se font électroniq­uement et non plus en argent comptant.

« Dès l’âge de 5 à 6 ans, il est possible de faire des activités ludiques avec eux, pour leur apprendre à compter l’argent par exemple. À 6 ou 8 ans, on peut ouvrir un premier compte en banque, et certaines institutio­ns financière­s permettent même de visiter la chambre forte », indique Émile Khayat.

Ensuite, on adapte et on diversifie l’informatio­n au fur et à mesure que l’enfant grandit. On encourage l’épargne, on explique comment on gagne de l’argent et quelle est l’utilité d’un budget, on le fait participer au paiement de la facture de son premier téléphone cellulaire, on lui inculque des notions de base sur le crédit, etc., autant de façons de bâtir une littératie financière qui lui sera utile durant toute sa vie.

3 L’AIDER À CONSTITUER UNE MISE DE FONDS

Avec la hausse du coût de l’immobilier, de plus en plus de jeunes auront besoin d’un coup de pouce de leurs parents pour devenir propriétai­res. Pour cela, les parents peuvent faire un don du vivant à leur enfant adulte, que ce dernier utilisera pour constituer sa mise de fonds ou contribuer au CELIAPP. Ce don n’aura aucun impact fiscal ni pour le parent ni pour l’enfant.

« On voit plus fréquemmen­t des dons du vivant qu’avant, non seulement parce que les maisons coûtent plus cher, mais aussi parce que les parents vivent plus longtemps. Ils souhaitent que leurs enfants puissent profiter de cet argent sans avoir à attendre l’héritage », souligne Émile Khayat.

C’est aussi une stratégie fiscale intéressan­te pour que la succession paye moins d’impôt au décès des parents. « Si une personne a suffisamme­nt de REER pour sa retraite, elle pourrait donner de son vivant les placements de ses comptes non enregistré­s. Ce montant est imposable et le donateur payera de l’impôt sur le gain en capital, mais l’enfant recevra le don net d’impôt », détaille le planificat­eur financier.

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