Le Journal de Quebec

Le gérant des Twins Rocco Baldelli ne craint pas de prendre des décisions audacieuse­s À L’ÈRE DES STATISTIQU­ES AVANCÉES...

- BENOÎT RIOUX

Le Québécois Édouard Julien est de retour dans le baseball majeur avec les Twins du Minnesota et, comme bien d’autres athlètes en 2023, son utilisatio­n dépend parfois des statistiqu­es avancées.

La preuve a été flagrante, lundi soir, lorsque Julien était inséré au quatrième rang de la formation offensive pour entamer la rencontre.

Il n’a finalement pas eu droit à une seule présence au bâton.

Derrière ce changement inhabituel de la part du gérant Rocco Baldelli, il faut remarquer que les Giants de San Francisco avaient envoyé au monticule le releveur droitier John Brebbia qui, après une première manche parfaite, a laissé la place au gaucher Sean Manaea.

Baldelli a aussi expliqué sa décision par le désir de provoquer une étincelle, alors que les Giants menaient déjà 4 à 0 après une manche.

« À mon avis, quand tu fais face à une telle situation, tu dois être prêt à faire des changement­s, a justifié le gérant des Twins, cité sur le site web de l’équipe. Quand tu tires de l’arrière 4 à 0 tôt dans un match, ça affecte beaucoup de choses. »

Baldelli a ainsi remplacé Julien par le frappeur droitier Donovan Solano, dès le deuxième tour au bâton de la formation du Minnesota.

Solano a d’ailleurs répondu à l’appel avec un simple, mais les Twins ont néanmoins perdu le match par le pointage de 4 à 1. En troisième manche, c’est le joueur des Twins Alex Kiriloff, frappeur gaucher comme Julien, qui a quitté prématurém­ent la rencontre au profit du frappeur droitier Kyle Garlick.

Kiriloff avait précédemme­nt été retiré sur des prises par Brebbia en début de match.

DES PARTIES D’ÉCHECS

Considéran­t les fameuses statistiqu­es avancées, les matchs de baseball n’ont jamais autant pris des allures de parties d’échecs. C’est un outil à la dispositio­n des gérants, et ceux-ci ont sans doute intérêt à en profiter. Même si les chiffres ne disent pas tout.

Après ses 11 premiers matchs dans le baseball majeur, Julien n’a eu droit qu’à quatre présences au bâton contre des lanceurs gauchers, obtenant un coup sûr. Contre les artilleurs droitiers, le Québécois montre une fiche de 6 en 28.

ÉPOUVANTAB­LE SÉQUENCE

Toujours sur le plan des statistiqu­es – innombrabl­es dans le monde du baseball –, il y a Tony Kemp, des Athletics d’oakland, qui affichait un rendement d’aucun coup sûr en 41 présences officielle­s au bâton lors des matchs présentés en journée.

Kemp a finalement remédié à la situation en mettant la balle en lieu sûr, mercredi dernier à Oakland, contre les Diamondbac­ks de l’arizona. Il en a remis, samedi après-midi à Houston, avec un autre coup sûr. Cela lui fait maintenant une moyenne au bâton de ,043 durant le jour, mais il faut préciser que son rendement global n’est que de ,167 depuis le début de la saison.

 ?? PHOTOS D’ARCHIVES AFP ET AGENCE QMI, GREG M. COOPER ?? Le gérant des Twins, Rocco Baldelli, en avril dernier. En mortaise : Édouard Julien, le 20 avril.
PHOTOS D’ARCHIVES AFP ET AGENCE QMI, GREG M. COOPER Le gérant des Twins, Rocco Baldelli, en avril dernier. En mortaise : Édouard Julien, le 20 avril.

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