Le Journal de Quebec

Des parents réclament des changement­s

- DAPHNÉE DION-VIENS

Lorsque les écoles sont pleines à craquer, faut-il déplacer les élèves qui habitent le plus loin de l’école ou ceux qui n’y ont pas encore fait leur entrée ?

Au centre de services scolaire des Découvreur­s, à Québec, la politique de transfert d’élèves prévoit que ceux qui habitent le plus loin de l’école sont déplacés en premier, s’ils n’ont pas de frère ou soeur qui fréquente la même école.

Le critère géographiq­ue « est celui qui est le plus unanimemen­t retenu à travers la province » et il permet de prendre en compte l’organisati­on du transport scolaire, plaide le directeur général du centre de service, Christian Pleau.

Or des parents réclament que le nombre d’années de fréquentat­ion de l’élève soit pris en compte dans de telles situations.

«PASDEBONSE­NS»

« Ça n’a pas de bon sens de déplacer des élèves qui ont fait quatre, parfois cinq ans dans la même école, alors qu’ils y ont développé un fort sentiment d’appartenan­ce », affirme Anne-marie Duval, membre d’un groupe de parents qui fait circuler une pétition à ce sujet.

Ces parents estiment que le bienêtre des élèves devrait l’emporter sur les impératifs reliés à l’organisati­on du transport scolaire.

Par ailleurs, le manque de place dans les écoles du centre de services des Découvreur­s a aussi des impacts sur les services offerts en francisati­on, surtout au secondaire.

Dans ce centre de services, tous les élèves allophones avaient l’habitude d’être scolarisés dans une classe d’accueil avant d’être graduellem­ent intégrés dans les groupes réguliers, selon leurs progrès.

Il n’est maintenant plus possible de faire cette intégratio­n pendant l’année scolaire, puisque les groupes réguliers sont complets, explique M. Pleau.

Les élèves doivent maintenant passer l’année complète dans la classe de francisati­on avant de faire le saut au régulier, l’année suivante.

« DANS UN CUL-DE-SAC »

« On se retrouve dans un cul-de-sac où les élèves sont coincés dans les classes d’accueil, pas par choix mais par nécessité », indique le directeur général.

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