Le Journal de Quebec

L’indiscipli­ne coule les Remparts

Une double supériorit­é en troisième période a grandement contribué à la remontée des Mooseheads

- BENJAMIN AUBERT

Une série de punitions attribuée aux Remparts en début de troisième période a fait la différence hier après-midi lors de leur affronteme­nt face aux Mooseheads d’halifax.

Menant 2 à 1 après 40 minutes de jeu, les Diables rouges ont vu les Orignaux prendre les devants 3 à 2 et filer vers la victoire pendant les avantages numériques que ces punitions ont causés.

Lou-félix Denis a d’abord profité d’un mauvais rebond derrière le filet de Vincent Fillion pour créer l’égalité pendant que Charles-olivier Villeneuve se trouvait au cachot.

Puis, quelques minutes plus tard, ce fut au tour de Peter Reynold de déjouer le portier des Remparts à peine cinq secondes après le début d’une double supériorit­é numérique provoquée par des punitions simultanée­s à Loïc Goyette et Antoine Michaud.

Auteur du deuxième but des locaux, le vétéran de 20 ans, Daniel Agostino, a indiqué après le match que ce but des visiteurs marqué à cinq contre trois « a tué le momentum » que les Diables rouges maintenaie­nt depuis le début de la rencontre.

L’ARBITRAGE REMIS EN QUESTION

Son entraîneur, Éric Veilleux, a pour sa part plaidé que cette séquence est survenue à peine quelques instants après que les officiels lui aient refusé des explicatio­ns sur deux appels qui n’auraient pas été faits contre les Mooseheads.

« Ce sont six minutes qui ont changé l’issue de la rencontre. On a eu deux pénalités, ils ont été capables de capitalise­r pis c’est correct. C’était 2 à 2, on n’avait pas encore perdu le momentum, a-t-il précisé. On joue au hockey, tu dis aux joueurs de bouger leurs pieds et de forcer les officiels à appeler des choses, parce que si tu ne patines pas, l’adversaire ne te retiendra pas. Sauf que dans la minute et quinze secondes qui a suivi, il y a eu deux appels qui n’ont pas été faits ».

Le patron des Remparts dit avoir souhaité des explicatio­ns, mais qu’il a été impossible de les obtenir.

« Je n’ai même pas eu le temps de parler qu’on m’a donné un avertissem­ent. Je n’ai même pas eu le temps de ne rien dire ! Pis après ça, on a eu le cinq contre trois… C’est le six minutes qui a fait la différence. C’est n’importe quoi ! »

L’OPPORTUNIS­ME RAPPORTE

Chez les Mooseheads, qui en étaient à un troisième match en quatre jours, l’entraîneur Jim Midgley s’est réjoui du succès de l’avantage numérique.

« On est sur la route depuis lundi, on a capitalisé en marquant deux gros buts sur nos avantages numériques. C’est ça qu’on veut. C’est comme ça qu’on gagne de gros matchs. Ça a été un match serré », a-t-il résumé.

D’ailleurs, le défenseur finlandais Bruno Jalasti a été rayé de la formation pour un deuxième match de suite.

« On a décidé que Martel jouerait aujourd’hui. C’est aussi simple que ça. Ça ne change rien qu’un Euro soit dans les gradins », a expliqué Éric Veilleux.

Les Remparts portaient un uniforme spécial dans le cadre de leur match de la réconcilia­tion des premières nations. Lors des cérémonies d’avant-match, les spectateur­s ont aussi pu assister à une danse traditionn­elle performée par des enfants et des danseurs des cinq nations.

 ?? PHOTO FOURNIE PAR LES REMPARTS, JONATHAN ROY ?? Le gardien des Remparts Vincent Filion se dresse devant une attaque des Mooseheads, hier, au Centre Vidéotron.
PHOTO FOURNIE PAR LES REMPARTS, JONATHAN ROY Le gardien des Remparts Vincent Filion se dresse devant une attaque des Mooseheads, hier, au Centre Vidéotron.

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