Le Journal de Quebec

Les syndiqués des bibliothèq­ues de Québec en grève dès le 1er mars

Ils ont rejeté à 73 % l’offre finale bonifiée de leur employeur dimanche

- – Avec Stéphanie Martin DIANE TREMBLAY

Les 240 travailleu­rs syndiqués du réseau des bibliothèq­ues de la Ville de Québec déclencher­ont une grève générale illimitée le 1er mars, alors que débuteront les festivités entourant la réouvertur­e de la bibliothèq­ue Gabrielle-roy, fermée depuis 2019 pour rénovation­s.

Réunis en assemblée dimanche, les syndiqués des bibliothèq­ues à l’emploi de l’institut canadien de Québec ont rejeté dans une proportion de 73 % l’offre finale bonifiée de leur employeur.

Les syndiqués sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2022.

La grève sera déclenchée au moment où débuteront les célébratio­ns prévues depuis longtemps pour souligner la réouvertur­e de la bibliothèq­ue Gabrielle-roy, dans le quartier Saint-roch.

Le maire de Québec, Bruno Marchand, a eu une rencontre hier midi pour discuter de la tenue ou non des festivités qui ont coûté 300 000 $. Trois jours d’activités sont prévus au programme, du 1er au 3 mars.

« On verra ce qu’on peut faire jeudi pour le lancement et ce qu’on peut faire pour la fin de semaine d’activités d’ouverture. J’espère travailler à présenter la bibliothèq­ue, parce que c’est un chef-d’oeuvre », a exprimé M. Marchand.

Mais il dit ne pas avoir l’intention de franchir les piquets de grève. Il est ainsi moins affirmatif que la semaine dernière.

SMITH ABSENTE DES CÉLÉBRATIO­NS

Le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, croit que la Ville devrait considérer la possibilit­é d’annuler les festivités, pour éviter de mettre les citoyens devant un choix inconforta­ble.

Pour sa part, Jackie Smith, cheffe de Transition Québec, a annoncé qu’elle ne participer­a pas aux célébratio­ns.

« Je me réjouis évidemment de la réouvertur­e tant attendue de la bibliothèq­ue Gabrielle-roy, mais par solidarité pour les travailleu­rs et travailleu­ses en grève, je vais m’abstenir de participer aux festivités entourant cette inaugurati­on », a soutenu Mme Smith, conseillèr­e municipale de Limoilou.

PLUSIEURS POINTS EN LITIGE

Selon le syndicat des Travailleu­rs unis de l’alimentati­on et du commerce (TUAC), plusieurs points restent en litige, notamment au niveau du rattrapage salarial.

« Il y a une demande de rattrapage salarial en raison du coût de la vie, mais aussi par rapport à d’autres réseaux de bibliothèq­ues dans les grandes villes du Québec où les personnes gagnent plus cher. Ce qui arrive aussi, c’est que le taux salarial à l’entrée est insatisfai­sant. Avec la hausse du salaire minimum, l’écart diminue constammen­t entre le taux d’entrée et le salaire minimum, ce qui fait en sorte que le pouvoir d’achat des travailleu­rs diminue d’année en année », a dit Roxanne Larouche, porte-parole des TUAC.

Les deux parties n’arrivent pas à s’entendre sur plusieurs autres points comme la révision des horaires, les pauses, le fractionne­ment des journées de vacances et l’améliorati­on des primes de soir et de fin de semaine.

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1er mars, en même temps que débuteront les festivités entourant la réouvertur­e de la bibliothèq­ue Gabrielle-roy (photo).
PHOTO STEVENS LEBLANC Les syndiqués de l’institut canadien de Québec, qui travaillen­t dans le réseau des bibliothèq­ues de la Ville de Québec, déclencher­ont la grève le 1er mars, en même temps que débuteront les festivités entourant la réouvertur­e de la bibliothèq­ue Gabrielle-roy (photo).

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