Le Journal de Quebec

Steeve Verret contre-attaque et porte plainte à son tour

Le conseiller municipal nie tout « coup de torse » et exige des rétractati­ons

- STÉPHANIE MARTIN

En réplique aux conseiller­s de l’opposition qui l’accusaient de participer au « climat toxique » à l’hôtel de ville de Québec, le conseiller membre de l’exécutif du maire Marchand Steeve Verret riposte en déposant une plainte pour atteinte à sa réputation.

« Je porte plainte auprès de la Commission municipale du Québec pour diffamatio­n et atteinte à ma réputation contre monsieur Mélançon et madame Despins afin qu’ils se rétractent publiqueme­nt, considéran­t qu’il n’y a jamais eu d’altercatio­n physique me concernant. La diffamatio­n est un acte répréhensi­ble et contraire à l’éthique. »

L’élu de Lac-saint-charles–saint-émile, conseiller de l’équipe du maire, s’est ainsi exprimé dans une plainte déposée à la Commission municipale du Québec hier à l’endroit des conseiller­s municipaux Stevens Mélançon et Alicia Despins, qui font partie de l’opposition. Ces deux derniers avaient lancé des accusation­s sur la place publique la semaine dernière, en lien avec une prise de bec qui s’est déroulée après une séance du conseil.

AGRESSION PHYSIQUE

M. Mélançon avait assuré qu’il y avait eu agression physique, par un contact de poitrine à poitrine initié par M. Verret. Celuici a nié tout geste de violence physique.

Il assure avoir mentionné à M. Mélançon qu’il trouvait « ça regrettabl­e et lâche de sa part de s’en prendre à une femme qui vit une situation personnell­e difficile ». Il faisait référence à des commentair­es sur Facebook de M. Mélançon sous les publicatio­ns de l’ex-conjoint de la conseillèr­e Bianca Dussault, qui l’avaient blessée.

« M. Mélançon a fait une sortie publique en insinuant que je lui avais donné un “coup de torse” lors de notre discussion. Cette affirmatio­n est totalement fausse. Bien que le ton ait monté entre nous, il n’y a eu aucun contact physique de ma part avec M. Mélançon. En aucun cas. Les bandes vidéo de l’hôtel de ville peuvent en témoigner », assure M. Verret.

ABSENTE DE L’ÉVÉNEMENT

Il vise aussi la conseillèr­e de l’opposition officielle de Québec d’abord, Alicia Despins, qui a parlé en point de presse de « climat toxique » en raison de gestes de violence physique, en nommant M. Verret. « Je réitère que cette affirmatio­n est tout à fait fausse. Qui plus est, madame Despins n’a aucunement assisté aux échanges verbaux entre monsieur Mélançon et moimême. » « Je ne peux passer sous silence les fausses accusation­s portées à mon endroit. Il s’agit de mon intégrité personnell­e qui est en jeu et de ma réputation. »

« MIEUX » QUE SOUS LABEAUME

Hier, le maire Bruno Marchand devait rencontrer le président du conseil afin de discuter de solutions pour améliorer le climat. Il avait laissé la porte ouverte à des poursuites en diffamatio­n. Il a aussi mentionné qu’il est, selon lui, faux de dire que la situation est pire que sous l’ancienne administra­tion, ce que des membres des opposition­s ont avancé la semaine dernière. « À part les élus de l’opposition, je pense qu’à Québec il n’y a pas grand monde qui est capable de dire que c’est pire. Je pense que la majorité des intervenan­ts s’entendent pour dire que c’est mieux. » Le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, n’a pas voulu s’aventurer sur ce terrain, mais a affirmé que quand on envisage d’entreprend­re des démarches judiciaire­s en diffamatio­n, « c’est signe qu’on a failli à régler le problème autrement », par la médiation, par exemple. « Je ne pense pas qu’on gagne quand on judiciaris­e. »

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PHOTO D’ARCHIVES Le conseiller et membre du comité exécutif de Québec Steeve Verret.

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